Photo :Riad Par Faouzia Ababsa Après moult rumeurs au sujet de sa candidature, après les appels incessants l'invitant à postuler pour un troisième mandat, Abdelaziz Bouteflika a finalement décidé de concourir le 9 avril prochain pour succéder à lui-même. C'est la coupole du Complexe Mohamed Boudiaf qui a été choisie pour abriter l'événement le jeudi 12 février, un meeting au cours duquel le président sortant annoncera la couleur. Ce d'autant qu'il est soutenu déjà par les trois partis politiques de l'alliance présidentielle. Lesquels ont d'ores et déjà élaboré une stratégie commune de campagne électorale en programmant des meetings à travers le territoire national. D'ailleurs, la direction de campagne a été mise en place avec tout ce que cela suppose comme logistique et moyens humains. L'annonce de sa candidature intervient, faut-il le souligner, au lendemain de la révision partielle de la Constitution, qui a vu la limitation des mandats à deux uniquement abrogée, les parlementaires estimant qu'il était antidémocratique de décider à la place du peuple, seul souverain à sanctionner, positivement ou négativement et de surcroît par les urnes, la personne qui sollicite sa confiance une nouvelle fois. Rappelons qu'aux trois partis de l'alliance présidentielle est venu se greffer le soutien de huit associations dites de la société civile et l'UGTA. Qui ont, à travers des communiqués et des déclarations publiques, invité Bouteflika à postuler à une troisième mandature aux fins de poursuivre et de parachever le programme de relance économique. Le ministre du Commerce, dont la formation politique a apporté son soutien au programme et à la candidature de Bouteflika, a déclaré, jeudi dernier, à l'occasion de la journée d'information sur la Grande Zone arabe de libre-échange, que si les deux précédents mandats étaient consacrés aux grandes réalisations, le troisième sera quasi exclusivement destiné à la qualité de l'ensemble des prestations, afin que le citoyen algérien ressente sur le terrain les bienfaits de ces réalisations dans son quotidien. Rappelons que le président de la République a pris, hier, un décret présidentiel portant convocation du corps électoral pour le 9 avril prochain. Quelque 18 candidats à la candidature ont retiré les formulaires pour la collecte de 75 000 signatures émanant de citoyens à travers 25 wilayas, ou 600 signatures d'élus (qu'ils soient nationaux ou locaux). D'ores et déjà, Moussa Touati du Front national algérien, Djahid Younsi du mouvement El Islah et Mohamed Saïd (ex-directeur de campagne de Ahmed Taleb Ibrahimi) ont annoncé leur candidature à la candidature à la magistrature suprême. Il est cependant d'autres postulants qui n'ont pas encore fait part officiellement de leur volonté d'entrer dans la course de la présidentielle. Il s'agit, entre autres, de Louisa Hanoune, secrétaire général du Parti des travailleurs. La porte-parole du PT devra en principe animer une conférence de presse au plus tard vendredi pour informer de sa candidature.