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Des trésors abandonnés et exposés à une mauvaise exploitation
Les sites doivent être protégés avant de songer à rentabiliser les alentours
Publié dans La Tribune le 12 - 05 - 2016

Excepté quelques sites archéologiques répertoriés et «protégés» car connus et situés à proximité des villes, le reste, et le nombre à déterminer par le département de tutelle, est abandonné, voire complètement ignoré. En effet, des sites comme celui de Tiffech dans la wilaya de Souk Ahras, situé en contrebas d'une montagne surplombant un petit hameau, est livré à lui-même, aux effets ravageurs du temps et à l'action destructrice de l'homme, qui, à elle seule, est bien plus dévastatrice que tous les éléments de la nature réunis. En effet, les habitants de la région viennent sur ce site pour s'approvisionner en pierres de taille, parfois portant des inscriptions, pour construire leurs habitations ou même pour en faire des enclos pour bétail. Selon les spécialistes, sur ce site s'imbriquent deux époques de l'empire romain et où Byzance a résisté aux invasions, contrairement à l'empire romain d'Occident. Ce site «attaqué» de toutes parts et vandalisé par des mains incultes où pillards et paysans des hameaux voisins se disputent ces pierres d'une valeur inestimable, est en train de disparaître, du moins ce qui est apparent, car sous cette étendue où se dressent encore des vestiges, il se pourrait qu'une cité byzantine y soit enfouie. Mais faute d'études et de recherches entreprises par des spécialistes, ces trésors supposés ne verront jamais le jour. Dans d'autres pays, la moindre découverte de quelque pièce archéologique suite à des travaux de terrassement est exploitée pour entreprendre des fouilles tout en protégeant les lieux pour préserver le patrimoine dudit pays. Et cela aboutit souvent à des découvertes qui remettent en question des théories avancées par les archéologues, les paléontologues, les ethnologues ou les historiens qui revoient ainsi leurs connaissances pour corriger tel ou tel fait historique.
Taoura est cet autre site situé au Sud, à 26 Km, du chef-lieu de la wilaya. La cité fut construite au 2e siècle pendant l'époque romaine, et ne tarda pas à se voir hisser au rang de commune. C'est un lieu qui a pratiquement conservé son nom antique. Nous trouvons le nom de cette ville inscrit dans différents orthographes : Thagura, Tagora, Thagora… Thacorensis, pourrait désigner les habitants de Taoura. Si l'on se réfère au corpus des inscriptions latines 4663, Thagura, qui appartenait à la province de la proconsulaire, devint une commune au 2e siècle, durant l'époque romaine.
Thagura, ce fut aussi la citadelle byzantine qui constitue la base arrière du «Tell». Il n'en reste plus aujourd'hui, que quelques murailles et deux tours sur la lisière de la principale, où l'on constate la présence des vestiges du mur de l'église, entouré de transcriptions latines funèbres, ainsi que bon nombre de ruines. De cette commune romaine ne subsiste aujourd'hui qu'un mur qui est tombé en ruines, chaque année perdant des pans entiers faute de restauration, si cela continue ce mur disparaîtra définitivement, ce qui représentera une perte immense pour le patrimoine national. La cité antique a été clôturée pour préserver les lieus sans plus, aucune sortie sur le terrain n'y a été programmée pour les chercheurs, le département archéologie dépendant de la direction de la culture ne s'y intéresse guère et visiblement cette attitude n'est pas près de changer.
A Mechta El Qoseiba, la citadelle byzantine dressée sur un mamelon, a presque disparu, ne subsiste que quelques murets appelés aux aussi à disparaître. S'étendant sur plusieurs hectares, le site est complètement abandonné et sert de pâturages pour les troupeaux qui écrasent sous leurs pattes plus de 2 000 ans d'histoire du pays. Des pierres avec des inscriptions puniques, libyques et romaines, une mine d'informations pour les historiens, sont abandonnées et exploitées par les habitants, il y en a même qui ont construit avec ce «matériau» spécial des écuries. Un comble, cela revient à dire que l'Histoire se retrouve dans une écurie et cela n'inquiète personne, même pas ceux en charge de la protection de ces sites.
Annaba, le site d'Hippone est, lui aussi, presque abandonné, n'était-ce cette clôture et un semblant de gardiennage qui n'intervient guère s'agissant d'incursions de bétail conduit sur les lieux par des bergers pour brouter au milieu de ces vestiges millénaires. A l'intérieur, derrière cette fameuse clôture et du côté de la petite route menant à la Basilique Saint Augustin, des habitations ont été construites sur le site même. La direction de la culture prisonnière de ses bureaux ne s'en soucie pas et ne fait des «apparitions» qu'à l'occasion de quelque manifestation commémorant tel ou tel événement.
M. R.


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