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L'étendue de l'anarchie dans la gestion immobilière confirmée à la lecture des recommandations du séminaire international consacré à cette problématique
Les recommandations du séminaire international sur la gestion immobilière tenu au Club des Pins ont été présentées et adoptées hier en fin de journée. Elles seront utilisées comme document de référence par le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme. Ce que l'on peut déduire au sortir de cette rencontre, c'est que les recommandations sont venues confirmer l'étendue de l'anarchie et du désordre qui caractérise la gestion de l'immobilier en Algérie. Dans le premier atelier consacré à la législation et à la réglementation régissant la gestion immobilière, les participants sont parvenus à suggérer de nouveaux mécanismes juridiques à même d'assurer une gestion de qualité. Parmi ces recommandations, on peut en retenir quelques-unes, que les professionnels du secteur jugent nécessaires. Il s'agit de «conférer le caractère d'ordre public à l'obligation pesant sur les copropriétaires et de mettre en place les organes de gestion et d'administration de leurs immeubles ; de prévoir un dispositif légal obligeant les promoteurs vendeurs des logements neufs de désigner un administrateur de copropriété pour accompagner les acquéreurs, pour une durée d'une année à deux ans, dans la prise en charge, la gestion et l'administration de leurs immeubles.» Les membres de cet atelier souhaitent également «de nouvelles modalités de détermination de la surface utile servant de base de calcul des tantièmes de copropriété attachés à chaque lot». Dans l'atelier deux, réservé au financement de la gestion immobilier, les suggestions des séminaristes se résument au lancement des actions de sensibilisation en direction des copropriétaires et des actions de formation en direction des administrateurs de biens avec la mise en place d'un plan de recrutement, en l'élaboration d'un plan de communication stratégique avec la création de cellule de communication au niveau des APC, en un travail pédagogique à tous les niveaux et avec la participation de la société civile et, enfin, en la création d'un organe sous tutelle des collectivités locales pour la mise en place d'un système de copropriété.Dans le troisième atelier, qui a traité de la question, qualifiée de sensible, de la copropriété, quatre propositions ont été formulées. Il s'agit de la formation, de l'information et de la communication qui constituent les paramètres essentiels pour une bonne prise en charge de la gestion de la copropriété, d'adapter les textes de loi en vigueur à l'environnement actuel et surtout de les rendre d'ordre public, d'une conception d'études architecturales qui cernent limitativement les espaces du bâti, et de l'introduction d'une gestion intermédiaire avant le nouveau texte de loi : qui consisterait à ce que le promoteur reste co-propriétaire jusqu'à la vente définitive de son dernier lot. Ce qui impliquerait automatiquement la création d'un organe de gestion. Les 100 membres du quatrième atelier, qui a vu la présentation de 70 communications, ont présenté à la plénière une longue série de propositions. «La mise en place de groupes de travail qui seraient chargés d'affiner la stratégie nationale relative à la préservation du patrimoine immobilier ; la mise en place des structures adéquates de maîtrise d'œuvre et d'ouvrage, la poursuivre les opérations initiées auprès des quatre grandes villes (Alger, Oran, Constantine et Annaba) afin de généraliser le diagnostic du patrimoine immobilier à l'ensemble des wilayas, et la consolidation des réseaux locaux, et créer une base de données locale et régionale de diagnostic du patrimoine immobilier dans le cadre d'un SIG», sont les recommandations jugées porteuses de solutions pour les questions relevant de la préservation de la gestion immobilière. A. Y.