La filière lait dans la région d'Annaba vit des remous depuis plus de 9 mois et la situation n'est pas prête de connaître une décantation. En effet, producteurs et collecteurs de lait cru sont montés au créneau récemment pour exiger que leur soient versées les primes de soutien accordées par les pouvoirs publics dans le cadre du plan de développement de la filière. «Des primes cumulées dont le montant total s'élève à 3 milliards de centimes, que nous aurions dû percevoir comme d'habitude à la fin de chaque mois, mais qui, pour des raisons inconnues, se sont accumulées et qui ont atteint aujourd'hui ce chiffres. Nous livrons notre production à la laiterie l'Edough, une production de l'ordre de 50 à 60 000 litres/jour, la prime accorée au producteur est de 12 DA par litre livré à la transformation au niveau de la laiterie, et ce, en sus du prix de vente soumis à une convention. 5 DA par litre sont accordés au collecteur qui est en charge de faire la tournée des exploitations pour transporter le lait vers la laiterie. Jusqu'à aujourd'hui nous n'avons rien perçu malgré nos réclamations et protestations auprès du directeur de la laiterie l'Edough et les écrits adressés aux autorités en vue de régler ce problème qui perdure et qui menace toute la filière qui a souscrit à la politique du ministère de tutelle et dont les résultats sont plus que probants», nous dit un producteur de lait. Contacté, le directeur de la collecte au niveau de la laiterie l'Edough soutient que le règlement de ce problème n'est pas du ressort de la laiterie, celle-ci payant toutes les quantités qui lui sont livrées et n'a donc de ce fait aucun problème avec les éleveurs-producteurs ou les collecteurs. Le directeur général de l'usine, M. Necib, nous a informés que le problème de paiement de ces primes relève de l'Office national interprofessionnel des laits qui a été mandaté pour ce faire. «Il y a actuellement des problèmes administratifs concernant le traitement des dossiers, ce qui a donné lieu à ces retards qui inquiètent les professionnels, mais cela se règlera dans les tout prochains jours. Pour éviter ces retards à l'avenir, il a été décidé d'affecter à la direction des services agricoles de la wilaya (DSA) le paiement de ces primes qui seront dorénavant traitées localement, ce qui épargnera aux professionnels les tracas habituels quant aux retards enregistrés», nous a-t-il expliqué. Toujours est-il que le paiement de ces primes est à l'origine de tensions entre les partenaires, d'une part producteurs et collecteurs et de l'autre la laiterie qui s'en lave les mains puisque n'étant pas responsable de ces retards. Ce qui est surprenant dans cette affaire est que le problème de ces primes ne se pose pas pour les laiteries du secteur privé dont les partenaires sont payés normalement. La précision mérite d'être soulignée. M. R. an style='mso-bidi-font-family: Arial'A. B.