Quelques semaines seulement après les mises en garde du Premier ministre, c'est autour du ministre de l'Industrie d'adresser une mise en demeure aux concessionnaires automobiles leur rappelant l'obligation d'investir dans la fabrication ou la sous-traitance automobile, comme le stipule la loi de Finances pour 2014. En effet, dans une note du ministère de l'Industrie et des Mines, rapportée par TSA, Abdesselam Bouchouareb a rappelé aux concessionnaires qu'ils sont tenus de lancer des investissements «dans un délai maximum de trois ans, et ce, à compter du 1er janvier 2014 pour les concessionnaires qui sont en activité. Pour les autres concessionnaires, l'investissement doit être réalisé dans un délai de trois ans à compter de la date d'octroi de l'agrément définitif». La note du ministère précise que «le défaut d'entrée en production à l'expiration des délais suscités, entraine le retrait d'agrément». Le ministre invite, en outre, les concessionnaires à examiner les possibilités de développer des activités de sous-traitance «eu égard aux potentialités que recèle (ce) domaine automobile devant contribuer au développement de l'intégration et de la remontée de la chaîne des valeurs de la filière automobile». Bouchouareb ajoutera qu'«une telle orientation est d'autant plus avantageuse que les potentialités identifiées sont très importantes avec l'installation de grands donneurs d'ordre dans la filière de l'industrie automobile». Sellal a mis en garde, pour rappel, les concessionnaires automobiles le 23 juin dernier en marge de la sa visite dans la wilaya de Tiaret. «Les concessionnaires automobiles qui ne respectent pas la loi, n'auront plus de licences d'importation, ils ont jusqu'à 2017, pour se conformer aux dispositions de la loi de Finances de 2014», a affirmé Abdelmalek Sellal. Il les exhorta à investir dans la production de véhicules et de pièces de rechange. «Ils sont dans l'obligation de passer à l'étape de la production, ils ont jusqu'à 2017 pour le faire», a-t-il tranché. Le gouvernement entend à travers ses actions réorienter les efforts de développement vers l'industrie locale à travers l'implantation d'usines de montage dans une première phase et le développement de la sous-traitance. Pour le moment, quelques concessionnaires ont déjà annoncé la réalisation d'usines de montage avec des taux d'intégration précis. Il s'agit entre autres de Volkswagen en partenariat avec Sovac, Hyundai et Saipa en partenariat avec Tahkout ainsi que le constructeur Iveco en association avec le Groupe Ival. Quant aux concessionnaires disposant de grosses parts de marché en Algérie, seul Renault a réalisé son propre investissement. Le dossier Peugeot dont les négociations ont été entamées depuis plusieurs mois reste encore pendant. S. B.