Pas moins de 8 000 quintaux de blé tendre ont été saisis ces deux dernières années à M'sila par le groupement territorial de la Gendarmerie nationale et les services de la Sûreté de wilaya dans 80 affaires liées au de trafic et détournement de produits soutenus par l'Etat, ont indiqué, hier, des bilans de ces deux corps constitués. Selon les enquêteurs, les contrebandiers vendent le quintal de blé tendre détourné pour constituer un aliment du bétail à 4 000 DA, alors qu'habituellement le quintal de la même céréale est cédé à 2 000 DA pour sa transformation en farine ou semoule. Pas moins de 8 000 quintaux de blé tendre ont été saisis ces deux dernières années à M'sila par le groupement territorial de la Gendarmerie nationale et les services de la Sûreté de wilaya dans 80 affaires liées au de trafic et détournement de produits soutenus par l'Etat, ont indiqué, hier, des bilans de ces deux corps constitués. Selon les enquêteurs, les contrebandiers vendent le quintal de blé tendre détourné pour constituer un aliment du bétail à 4 000 DA, alors qu'habituellement le quintal de la même céréale est cédé à 2 000 DA pour sa transformation en farine ou semoule. Dans l'objectif de faire face à un phénomène qui prend de l'ampleur dans la capitale du Hodna et afin de préserver un produit stratégique subventionné par l'Etat, le commandement de la Gendarmerie nationale de M'sila avait saisi, au cours des deux dernière années, les services de la wilaya afin de prendre les mesures d'urgence pour arrêter «cette hémorragie qui menace l'économie nationale», ont rappelé les services de la Gendarmerie nationale. La même source a ajouté que des enquêtes ont été déclenchées à travers la wilaya de M'sila afin de déterminer l'origine de ces «transactions douteuses». La sécheresse qu'endure la wilaya de M'sila depuis plus d'une décennie a provoqué une diminution sensible des parcours obligeant souvent les éleveurs à recourir à des solutions d'échange dont l'utilisation du blé dur et tendre comme aliment de bétail. Un procédé qui a amplement favorisé le trafic et le détournement d'un produit soutenu par l'Etat, a-t-on noté. Selon les services agricoles (DSA) de la capitale du Hodna, la diversification et l'augmentation de la production des fourrages est le meilleur moyen pour mettre un terme au trafic de blé. Les mêmes services ont souligné que la sensibilisation des agriculteurs quant à la nécessité de réserver des parcelles de terre au niveau de leurs exploitations agricoles pour la plantation des fourrages verts, avoine, orge et luzerne notamment ainsi que la création des périmètres irrigués exclusivement pour la production des fourrages verts sont autant de solutions pour contrecarrer ce trafic. Actuellement, la production annuelle de la wilaya de M'sila en matière fourragère ne dépasse pas, en dépit des efforts consentis, un million de quintaux, alors que la consommation est de l'ordre de dix millions de quintaux pour un cheptel qui s'élève à plus de trois millions de têtes. APS