Les travaux d'un colloque sur le contentieux maritime, le transport de marchandises et la pollution marine ont débuté hier à Alger avec la participation d'experts algériens et étrangers. Organisé au profit de 40 magistrats, ce colloque de deux jours s'inscrit dans le cadre de la poursuite de la mise en œuvre du programme d'appui à la réforme de la justice avec la collaboration de l'Union européenne (UE). Au menu de cette rencontre figurent plusieurs aspects liés au contentieux maritime dont le contrat de transport maritime, la responsabilité civile, les problèmes de livraison des marchandises, la protection de l'environnement ainsi que le rôle du parquet et les outils juridiques en matière de protection de l'environnement, notamment en Méditerranée. Dans une allocution prononcée à l'ouverture des travaux au nom du ministre de la Justice, garde des sceaux, le directeur du projet d'appui à la réforme de la justice, M. Salah Rahmani, a affirmé que «la spécialisation est désormais impérative notamment en droit maritime, sachant que 90% du commerce extérieur de l'Algérie se fait par voie maritime». Le directeur du projet a indiqué que cette rencontre permettra aux participants de prendre connaissance des différents aspects liés aux difficultés posées par l'application des conventions internationales dans le domaine du transport des marchandises. Ce colloque, rappelle-ton, s'inscrit dans le cadre des sessions de formation organisées au profit des membres du Conseil supérieur de la magistrature, des cadres du ministère, des greffiers, des fonctionnaires de l'administration pénitentiaire, des notaires, des avocats et journalistes, et ce, dans le cadre du programme de coopération entre l'Algérie et la Commission européenne pour le soutien à la réforme de la justice. Il est à rappeler que le programme MEDA II d'appui à la justice, qui a démarré il y a deux ans et demi a donné ses premiers résultats et qui «sont à la hauteur des objectifs fixés», selon M. Rahmani qui a cité des volets qui ont en bénéficié comme la formation judiciaire, la modernisation des systèmes d'information et l'organisation judiciaire. Concernant la formation des ressources humaines, un vaste plan de formation continue et de recyclage des connaissances a été réalisé, et près de 1 000 cadres, entre juges, procureurs de la République, greffiers, notaires, avocats et huissiers de justice, ont bénéficié de cycles de formation. M. Rahmani a souligné également que ces réalisations ont eu «un impact positif» sur le fonctionnement du service public de la justice, citant, à ce sujet, le renforcement technique du «guichet unique» du tribunal et de la cour, qui a permis l'amélioration des prestations fournies aux citoyens. H. Y.