L'élite algérienne établie à l'étranger est invitée «à mettre son savoir-faire» au service du développement national. C'est ce qui ressort de l'intervention faite vendredi dernier par l'ambassadeur d'Algérie en France, M. Missoum Sbih, lors d'une rencontre sur «la nouvelle économie algérienne», organisée vendredi dernier à Paris par le Réseau des étudiants algériens diplômés des grandes écoles françaises (REAGE), selon l'APS. Le diplomate algérien a, en effet, appelé à «une prise de conscience» de cette élite. Il a affirmé que trois axes ont été définis pour cette contribution. Il s'agit du «secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique», de «l'amélioration de la compétitivité des entreprises nationales et le développement des IDE» et, enfin, de «la réalisation d'analyses et d'études pouvant assurer l'essor du pays dans tous les domaines». Le même responsable pense que le REAGE peut devenir une plate-forme de rencontres et d'échange d'informations pour les opérateurs algériens et français, un vecteur de création d'entreprises et de partenariat et un vivier de talents et de compétences pouvant aider l'Algérie à devenir un pays émergent. Le président de la Chambre nationale de commerce et d'industrie (CACI), Brahim Bendjaber, a évoqué, pour sa part, le thème des «PME/PMI : export et internationalisation». Ce dernier a préféré parler beaucoup plus des avantages accordés par les pouvoirs publics en Algérie aux investisseurs. Il a ainsi longuement parlé du cadre régissant les opérations d'exportation des produits algériens et des facilitations accordées aux opérateurs économiques nationaux. «Aucun impôt n'est appliqué sur les bénéfices découlant d'opérations d'exportation», a-t-il soutenu, évoquant au passage les perspectives offertes aux exportateurs nationaux depuis l'adhésion du pays à l'espace arabe du libre-échange et dans le cadre des adhésions envisagées à la zone UMAO (Union des marchés ouest africains) et de l'Association de libre-échange, regroupant des pays européens et nordiques. Rappelant que «les exportations algériennes hors hydrocarbures ont atteint l'année dernière 1,8 milliard de dollars dont 80% sont à destination de l'Europe», le président de la CACI a relevé «certains manquements relatifs à l'économie algérienne, notamment le problème de conformité des produits algériens aux normes européennes». A ses yeux, la réussite des PME nationales passe par la mise à niveau et la modernisation des équipements, celle de l'encadrement et de la ressource humaine et par la mise en place de structures de promotion. C'est pourquoi il a plaidé pour la mise en place de «joint-ventures» entre les PME/PMI nationales et des partenaires étrangers pour acquérir l'expérience et le savoir-faire nécessaires avant de se lancer dans des opérations d'externalisation. Du côté français, le chef de la mission économique française en Algérie a également invité les jeunes diplômés à opter pour la formule «Volontariat international en entreprises» (VIE) destiné aux moins de 29 ans qui leur permet de travailler en Algérie pour enfin décrocher, à l'issue de leur période de VIE, un poste soit en Algérie ou en France. S. B. La France, premier investisseur hors hydrocarbures en Algérie Les investissements français en Algérie ont augmenté de trois fois plus qu'il y a quatre ans. La France est le second investisseur en Algérie après les Etats-Unis et le premier hors secteur hydrocarbures. C'est ce qu'a indiqué le chef de la mission économique française en Algérie, Marc Bouteiller dans son intervention à l'occasion de la rencontre «la nouvelle économie algérienne», organisée vendredi dernier à Paris par le Réseau des étudiants algériens diplômés des grandes écoles de France (REAGE). Ce responsable, selon l'APS, a estimé que «400 entreprises françaises versées dans divers secteurs sont installées en Algérie, soit trois fois plus qu'il y a quatre ans. Elles emploient près de 35 000 Algériens». Le volume des exportations françaises vers l'Algérie a également «plus que doublé» en l'espace de sept ans. Le chef de la mission a, en outre, affirmé que «l'Algérie est un marché stratégique pour les entreprises françaises car il représente le premier débouché vers l'Afrique. Il occupe la troisième place après la Chine et la Russie». La France était en 2008 le premier fournisseur de l'Algérie avec 6,421 milliards de dollars et son 4ème client avec 6,465 milliards de dollars, selon les chiffres des Douanes algériennes. Par ailleurs, Marc Bouteiller a révélé la mise au point d'un projet de jumelage entre PME algériennes et françaises «pour conjuguer leurs efforts, leurs savoir-faire et leurs expériences afin d'aller à la conquête de marchés méditerranéen et africain». Abondant dans ce sens, le président de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris, Pierre Simon, a estimé que «l'Algérie est une destination privilégiée pour les entreprises françaises car elle traduit d'une manière concrète des relations économiques basées sur le principe gagnant-gagnant». Pierre Simon a affirmé enfin que l'engagement des Français «se traduit effectivement et sur le terrain». S. B.