A l'heure où nous mettions sous presse, le corps de la petite Nihal n'était pas encore remis à sa famille pour son enterrement prévu à Oran. En attendant, des citoyens nombreux continuaient de se rendre au domicile de ses parents au village Mechrak d'Aït Toudert, dans la daïra des Ouacifs (Tizi Ouzou). A l'heure où nous mettions sous presse, le corps de la petite Nihal n'était pas encore remis à sa famille pour son enterrement prévu à Oran. En attendant, des citoyens nombreux continuaient de se rendre au domicile de ses parents au village Mechrak d'Aït Toudert, dans la daïra des Ouacifs (Tizi Ouzou). De même que celui d'Oran pour présenter leurs condoléances, exprimer leur solidarité, mais aussi exiger la peine de mort pour le (ou les) coupables. Le débat sur la peine de mort reprend de plus belle, dans toutes les discussions et les pages facebook en débordent. Certains s'y opposent, rappelant leur combat pour que justement cette peine capitale soit abolie à jamais, mais beaucoup insistent pour son application. Et c'est justifié, diront ceux qui appuient cette demande. En déplacement au village qui, durant quinze jours, a vécu une grande tristesse, depuis l'annonce de la disparition de la fillette, jusqu'à la confirmation de sa mort par les corps de sécurité spécialisés, le wali de Tizi Ouzou, Brahim Merad, dans une déclaration publique, hier, a affirmé que «l'Etat est déterminé à lutter avec tous les moyens contre le phénomène d'enlèvement d'enfants et frappera avec une main de fer toute personne qui tentera à l'avenir de porter atteinte à cette frange de la société». Et le wali d'assurer : «Toutes les pistes seront exploitées pour faire la lumière sur cette affaire. Nous n'allons négliger aucune hypothèse et le travail scientifique et technique se poursuit actuellement au niveau local, ainsi qu'à l'Institut national de criminalistique et criminologie (Incc) de Bouchaoui (Alger) pour déterminer les circonstances de ce crime odieux et arrêter son ou ses auteurs». Parlant des circonstances de ce crime, aucune information n'a filtré des services en charge de cette affaire. Précédemment, il a été annoncé l'arrestation de trois individus, alors qu'une femme faisant partie du groupe des malfaiteurs, est en fuite. L'information n'a pas été confirmée par les enquêteurs, ces derniers refusant de donner le moindre élément, non sans assurer que tous les détails seront donnés une fois l'enquête terminée. Une chose est sûre, le dossier ne sera pas clos de sitôt surtout après la vague de consternation suscitée par le drame. Plus de 2 000 éléments des différents corps de sécurité ont mené les opérations de recherche sur le terrain, a rappelé le wali, en plus de la mobilisation des citoyens de la région et d'ailleurs. Suivra certainement la mobilisation de tous, avec autant de détermination pour imposer l'exécution des criminels, seul moyen de les dissuader de passer à l'acte. Pour rappel, deux semaines après la disparition de la petite Nihal, alors qu'elle n'était pas loin du domicile familial, des expertises effectuées par l'Institut de Bouchaoui avaient confirmé, jeudi dernier, une information donnée par une chaîne de télévision privée et qui indiquait que les ossements retrouvés au village appartenaient à la petite Nihal Si Mohand. C'est le procureur de la République près le tribunal des Oaucifs, Fodhil Takharoubt, qui l'a déclaré dans une conférence de presse. Pourtant, jusqu'à la dernière minute, la famille gardait espoir que la fille soit encore vivante. Le père a même évoqué son intention de poursuivre en justice la chaîne de télévision qui a donné l'information du décès. Vive émotion, grande consternation… L'Algérie en deuil. Le nom de Nihal qui s'ajoute à une liste déjà assez longue. Au domicile mortuaire de la petite Nihal à Oran qui attendait toujours le corps de la fillette pour son enterrement, son oncle Smaïn Si Mohand affirmait hier: «Je suis en contact téléphonique permanent avec mon frère qui attend la remise de la dépouille de son enfant par les autorités compétentes à Tizi Ouzou. Mon frère espère que le corps lui sera remis cet après-midi (hier) ou au plus tard demain (aujourd'hui) afin de pouvoir faire le deuil et procéder à l'inhumation». K. M.