En plus des 25 entreprises publiques faisant partie du portefeuille de la Société de gestion des participations de l'Etat travaux publics, SGP Sintra, le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, vient d'annoncer l'introduction de 16 autres entreprises affiliées auparavant aux SGP régionales, centre, Est, Ouest et Sud, dans son secteur. Ainsi, Sintra passe de 25 à 41 entreprises publiques, placées sous la tutelle du département des Travaux publics afin de répondre favorablement aux exigences et aux services du secteur. Des orientations fermes ont été adressées aux responsables des directions des travaux publics des 48 wilayas présents à la rencontre d'évaluation des projets du secteur qui a eu lieu hier au Cercle militaire de l'armée à Alger. Le ministre a imposé aux chefs d'entreprise, également présents, la signature d'un contrat de performance contenant les engagements de ces entreprises et des bureaux d'études nationaux dans la réalisation des infrastructures du pays, visant, ainsi, soulignera-t-il, à préserver cet outil national de production en le poussant à son niveau maximum. Car, expliquera-t-il, avec ces contrats, les entreprises sont tenues de respecter les normes et les délais de réalisation. «L'Algérie ne peut pas faire appel à des entreprises étrangères pour des petits projets de 50 km de routes», arguera-t-il, rappelant que plus de 37 nouvelles techniques ont été introduites en Algérie, tandis que 11 autres le seront au cours de l'année 2009. Il a, dans se sens, insisté sur le fait qu'il faut profiter de cette expertise et essayer de transférer intelligemment ce savoir-faire technologique via la main-d'œuvre locale. Le transfert de la technologie par la formation dans les différents chantiers d'ingénieurs algériens capables de gérer dans l'avenir des projets d'une telle envergure reste l'objectif majeur du département de Amar Ghoul. Explicite, il dira au cours de «cet audit général» : «Une action qui exige de nos cadres de consentir plus d'efforts sur le terrain pour pouvoir acquérir l'expérience nécessaire. La formation d'un vivier national de compétences est plus qu'indispensable parce que la richesse d'une nation est plutôt dans la qualité de ses ressources humaines.» Le ministre a également appelé à encourager le partenariat entre tous les opérateurs nationaux, privés et publics, avant d'envisager des partenariats avec des étrangers. Selon lui, le chiffre d'affaires des 41 entreprises publiques a atteint 60 milliards de dinars en 2008, ce qui a permis la création de plus de 30 000 postes d'emploi. M. Ghoul a, par ailleurs, souligné la nécessité d'éradiquer le laxisme qui caractérise le secteur : «On ne veut plus de laxisme dans le secteur !» N. B. Deux poids, deux mesures. Voilà comment on peut qualifier l'attitude du département des Travaux publics par le biais de son chargé de la communication. Ce dernier a ainsi préféré «briefer» deux confrères, samedi dernier, au sujet de l'introduction de 16 entreprises publiques au secteur lors de la rencontre d'évaluation regroupant les directeurs des travaux publics des 48 wilayas, alors que cette information est censée être donnée par Amar Ghoul hier au deuxième jour de ladite rencontre. Les journalistes étaient tous surpris que deux quotidiens seulement «sortent» avec cette information citant le ministre lui-même, alors que ce dernier n'en pas soufflé mot samedi dernier. S'agit-il d'un favoritisme qui ne dit pas son nom ? N. B.