Désormais, les responsables des entreprises issues du secteur privé ou public activant dans le domaine des travaux publics seront soumis à l'obligation de résultats en signant des contrats de performance. L'annonce a été faite hier par Amar Ghoul, ministre des Travaux publics, lors d'un point de presse qui s'est tenu en marge des travaux d'une rencontre avec les responsables des entreprises publiques et de certaines organisations patronales. « Chaque entreprise aura son audit. On va les juger vers la fin 2009 (…). On ne veut plus de laxisme dans le secteur », a-t-il averti. Auparavant, M. Ghoul avait rappelé devant les dirigeants des entreprises que « chacun est responsable et comptable des résultats ». Il n'est pas question que les responsabilités des uns et des autres soient diluées, a-t-il souligné. « Chaque entreprise est responsable dans l'accompagnement des projets et dans le respect des délais de réalisation des projets. Nous ne transigerons jamais avec les retardataires (...). La récréation est finie. La rigueur va sévir », a-t-il menacé. Si le ministre n'a pas manqué de brandir vigoureusement la menace du « bâton » devant les futures entreprises défaillantes, il a signifié que son département « facilitera l'accès aux marchés publics aux entreprises les plus performantes ». Il a indiqué dans le même sillage que le regroupement de 41 entreprises publiques au sein de la Société de gestion des participations travaux publics (SPG Sintra) aspire à dépasser « certains faux problèmes » qui sont, selon lui, le résultat d'« un manque de coordination et de concertation entre les responsables des ces mêmes entreprises ». Le chiffre d'affaires de ces entités économiques sous tutelle du ministre des Travaux publics est estimé à 60 milliards de dinars en 2008, selon le ministre. « Il y a une progression, mais on peut faire mieux », a-t-il lancé à l'adresse des Pdg des sociétés publiques. Les dettes de ces sociétés publiques s'élèvent, selon, M. Benhamdine, président du directoire SGP Sintra, à 48 milliards de dinars en 2008. M. Ghoul a plaidé par ailleurs pour la mise en place d'un véritable partenariat national entre les entreprises des secteurs privé et public. « Avant de réussir le partenariat avec l'étranger, il faudrait d'abord réussir le partenariat national », a-t-il estimé, non sans exhorter les sociétés nationales à profiter du savoir-faire étranger.