Le taux de suivi du mouvement de grève observé par les fonctionnaires des APC, à l'appel de la section syndicale Snapap, affiliée à la CGATA (Confédération générale autonome des travailleurs algériens) est de 75%. Une grève de trois jours reconduite chaque semaine pour dire le rejet du nouveau code du travail, de la tripartite «fantoche» tenue à Biskra et revendiquer une amélioration véritable des conditions de vie et de travail. Le taux de suivi du mouvement de grève observé par les fonctionnaires des APC, à l'appel de la section syndicale Snapap, affiliée à la CGATA (Confédération générale autonome des travailleurs algériens) est de 75%. Une grève de trois jours reconduite chaque semaine pour dire le rejet du nouveau code du travail, de la tripartite «fantoche» tenue à Biskra et revendiquer une amélioration véritable des conditions de vie et de travail. Ce chiffre de 75% est celui avancé hier par le président de la Fédération des communaux, Bahatt Kamel, contacté par téléphone. Notre interlocuteur confirme le fait que l'action protestataire est faiblement suivie à Alger. «Ce n'est pas nouveau, ça a toujours été ainsi à Alger» a-t-il dit. D'autant qu'en ce qui concerne Alger de manière particulière, une bonne partie des travailleurs sont affiliés à l'Ugta si ce n'est à l'autre aile du Snapap. En revanche, assure le syndicaliste, dans les deux wilayas de Tizi Ouzou et de Béjaïa, le suivi est total. Tous les services des APC sont paralysés dans ces deux wilayas, selon ses dires. C'est aussi largement suivi, selon ses chiffres, dans d'autres wilayas mais pas à 100%. L'on cite, entre autres, Boumerdès, Bouira, Médéa, Tiaret, Relizane. En somme, c'est une grève globalement réussie. Et ce n'est que le début, préviennent les syndicalistes qui dénoncent notamment l'exclusion des organisations autonomes des discussions pour des décisions qui engagent leur avenir. Des marches et des sit-in sont programmés pour demain afin d'attirer davantage l'attention sur leur situation. Le même représentant syndical dénonce les «pressions» sur les grévistes de la part d'élus locaux. Après une suspension du mouvement contestataire, le mois d'avril dernier, les communaux reviennent donc à la charge et choisissent la rentrée. Une période où l'on se rend en grand nombre et à plusieurs reprises dans les services d'état civil pour des documents administratifs divers. De la sorte, le Snapap vise à paralyser les services des APC, pénaliser les citoyens et faire en sorte que ses appels à la satisfaction de ses revendications aient de l'écho auprès des autorités supérieures. Le mouvement des communaux coïncidera avec un autre qui sera lancé par un ensemble de syndicats autonomes représentant les secteurs de l'éducation nationale, la santé et d'autres. Une première réunion de ces syndicats a eu lieu le 31 juillet dernier et une deuxième aura lieu le 17 septembre prochain pour décider des actions à mener ensemble. Tous disent «Non» au nouveau code du travail et à la suppression de la retraite anticipée décidée par la tripartite avant qu'elle ne soit avalisée par le Conseil des ministres et prochainement par les deux chambres du Parlement. D'autres contestations couvent dans d'autres secteurs, entre autres celui de la Poste. Et ce ne sera pas sans faire payer les frais au simple salarié qui aura à gérer difficilement les besoins de la rentrée scolaire et ceux de la fête de l'Aïd. K. M.