Le ministre de l'Energie, Noureddine Bouterfa, effectuera, du 2 au 6 septembre, des visites de travail en Iran et au Qatar, a indiqué jeudi dernier le ministère dans un communiqué. M. Bouterfa, qui sera accompagné d'une importante délégation, «s'entretiendra avec ses homologues iranien et qatari sur les relations de coopération entre l'Algérie et ces deux pays dans le domaine de l'énergie». Le ministre de l'Energie, Noureddine Bouterfa, effectuera, du 2 au 6 septembre, des visites de travail en Iran et au Qatar, a indiqué jeudi dernier le ministère dans un communiqué. M. Bouterfa, qui sera accompagné d'une importante délégation, «s'entretiendra avec ses homologues iranien et qatari sur les relations de coopération entre l'Algérie et ces deux pays dans le domaine de l'énergie». Cette visite rentre, semble-t-il, dans le cadre des consultations en prévision de la réunion informelle de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui se tiendra en marge de la 15e réunion ministérielle du Forum international de l'énergie (IEF15). Il convient de rappeler, à ce titre, qu'à l'annonce de cette rencontre, plusieurs pays producteurs et exportateurs de brut ont émis le vœu de passer à l'acte et prendre des décisions en vue de stabiliser le marché pétrolier. La dernière sortie en date est celle du président russe Vladimir Poutine, qui s'est dit hier favorable à un gel de la production de pétrole pour soutenir les prix. Le président russe a jugé qu'un accord entre les pays producteurs serait «une bonne décision». «Je vais répéter notre position : nous estimons que ce serait une bonne décision pour le secteur énergétique mondial», a-t-il déclaré dans un entretien à l'Agence Bloomberg, publié sur le site du Kremlin. «Du point de vue de la pertinence économique et de la logique, il serait bon de trouver un compromis et je suis sûr que tout le monde le comprend. La question n'est pas tant économique que politique. Je souhaiterais que tous les acteurs de ce marché, qui ont intérêt à un maintien des prix à un niveau stable et juste, arrivent à une décision nécessaire», a expliqué M. Poutine. Cette déclaration, qui s'ajoute à celles des ministres de l'Energie saoudien et iranien, permettra à coup sûr d'orienter le débat sur les prix du pétrole vers plus d'efficacité, voire ouvrir la porte à un consensus lors de la prochaine réunion. Pour rappel, le ministre saoudien du Pétrole avait fait savoir récemment que cette réunion informelle d'Alger est une «opportunité pour les ministres de l'Opep et de pays exportateurs majeurs non-Opep de se rencontrer et de discuter de la situation du marché, y compris de toute action possible nécessaire pour stabiliser le marché». Outre la Russie, qui a montré des signes de bonne volonté d'aller au fond des choses lors de la prochaine réunion, l'Iran aussi a annoncé sa participation à cette rencontre. En fait, une source qui s'est exprimée à Reuters a affirmé que l'Iran s'est dit prêt à parvenir à un compromis avec les autres producteurs pétroliers. «L'Iran va bientôt atteindre ses niveaux de production antérieurs aux sanctions et après, il pourra coopérer avec les autres», avait affirmé cette source expliquant que «d'une manière générale, l'Iran veut que l'Opep aille au-delà d'un simple gel de la production de tous les membres au niveau maximal, si le gel permet toutefois d'améliorer les prix, l'Iran apportera son aide par des paroles de soutien». Le pays s'est même dit prêt à faire cause commune avec les autres producteurs une fois qu'il aura renoué avec le niveau de production qu'il affichait avant les sanctions, soit 4 millions de barils/jour. Ainsi, à travers cette intense activité diplomatique en prévision de la réunion d'Alger, des observateurs n'excluent pas une action commune en vue de rétablir la stabilité du marché pétrolier. S. B.