Le ministre algérien de l'Energie poursuit sa tournée en vue de rallier des soutiens à l'option du gel de la production pétrolière. Noureddine Bouterfa est attendu aujourd'hui à Moscou où il doit s'entretenir avec son homologue russe Alexandre Novak sur la coopération bilatérale dans le domaine de l'énergie et sur la situation du marché pétrolier, a rapporté hier l'agence APS. La rencontre entre les deux ministres, prévue demain, portera sur les perspectives de coopération entre l'Algérie et la Russie dans le domaine de l'énergie, mais également sur les préparatifs de la réunion informelle d'Alger, a précisé la même source. Les deux parties devraient procéder, selon des sources diplomatiques, à l'analyse de la situation du marché pétrolier international et discuter des mesures à prendre en vue de parvenir à des solutions consensuelles entre pays producteurs, qui permettraient de stabiliser le marché pétrolier à un niveau de prix acceptable. Dans le cadre de sa tournée, le ministre algérien a effectué cette semaine deux visites, en Iran et au Qatar, durant lesquelles il a également examiné avec ses homologues iranien et qatari les relations de coopération entre l'Algérie et ces deux pays dans le domaine de l'énergie. Noureddine Bouterfa a eu des discussions notamment avec le secrétaire général de l'Opep, Mohammed Barkindo. Lors d'une conférence de presse, le ministre algérien a réitéré qu'«un prix du pétrole inférieur à 50 dollars n'était pas acceptable et n'est favorable ni aux pays producteurs ni à l'économie mondiale dans son ensemble», selon une source diplomatique. Les pays membre de l'Opep veulent un cours du pétrole compris entre 50 et 60 dollars le baril, a-t-il affirmé récemment. La Russie et l'Arabie Saoudite, les deux premiers producteurs d'or noir, se sont engagés lundi dernier à une «étroite coopération entre pays exportateurs pour soutenir la stabilité du marché du pétrole», sans se prononcer sur la possibilité d'un gel du niveau de leur offre discutée sans succès en début d'année. Les précédents efforts pour parvenir à un gel des niveaux de production entre pays membres et non membres de l'Opep ont échoué en avril en raison des divergences au sein de l'organisation. L'Arabie Saoudite, chef de file de fait de l'organisation en raison de son poids sur le marché mondial, souhaitait que l'Iran participe à un tel gel, mais Téhéran demandait à revenir d'abord à son niveau de production d'avant les sanctions liées au dossier nucléaire.