Le gouvernement entend maintenir le rythme des réformes engagées en 2015 afin de rééquilibrer le budget de l'Etat et prémunir l'économie nationale des chocs externes. C'était là l'affirmation du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, lors de sa visite à Saïda. Il a même fait part de prévision de croissance de 3,9% l'année prochaine. Un taux qui apparaît réalisable au regard du potentiel de l'économie nationale et de son cadrage macroéconomique. Toutefois, pour M. Sellal, cette tâche est conditionnée par l'accompagnement de certains secteurs d'activités et la diversification économique. Sur ce point, il est utile de souligner que les ingrédients sont là. Le nouveau code de l'investissement offre une série d'avantages aux entreprises et la loi d'orientation de la PME permettra, elle aussi, de booster la création des petites entreprises. D'autres mesures liées, entre autres, à la régulation du commerce extérieur offriront aux opérateurs économiques l'opportunité de produire localement et par ricochet réduire les importations du pays. D'autres mesures d'encouragement de la production nationale ont été mises en place dont le crédit à la consommation et l'instauration de la préférence nationale pour la commande publique. A travers ces mesures, le gouvernement, semble-t-il, cherche à réorienter les efforts vers le potentiel économique national et la mobilisation des capacités industrielles du pays. Une option qui s'est déjà confirmée sur le terrain. Outre l'industrie automobile qui a bénéficié d'une attention particulière, d'autres filières industrielles ont été identifiées par le gouvernement à citer notamment le textile, l'industrie pétrochimique ou encore l'agroalimentaire et l'électroménager. Ce sont autant d'opportunités pouvant permettre au pays de réduire sa dépendance à l'étranger et pourquoi par améliorer ses capacités d'exportation. Le plan élaboré par le gouvernement ambitionne même de réduire la facture d'importation de 30 milliards de dollars. Un montant considérable si l'on estime que la facture globale est de 60 milliards annuellement ces dernières années. S. B.