L'enseignement artistique en milieu scolaire devra occuper une place expressive dans les programmes. Ce segment considéré comme optionnel par le passé a été entériné à la faveur d'une décision politique. Depuis il peine à rayonner dans les paliers. Et pour cause, admettent quelques experts, l'absence d'un cadre adéquat laisse les muses sans voix. L'enseignement artistique en milieu scolaire devra occuper une place expressive dans les programmes. Ce segment considéré comme optionnel par le passé a été entériné à la faveur d'une décision politique. Depuis il peine à rayonner dans les paliers. Et pour cause, admettent quelques experts, l'absence d'un cadre adéquat laisse les muses sans voix. On ne cesse de seriner que les facultés intellectuelles / appréciations et assimilation des cours techniques seront confortées par l'acquisition des cours de (musique, dessin, lecture, théâtre…). Ce sont des professionnels / pédagogues qui appuient cette thèse relayée par la ministre du secteur avec le concours du département de la culture. L'éducation artistique est dispensée modestement sans grand effort dans les divers établissements que compte le pays. L'esprit «éducatif» teinté de dissuasion camouflée relègue quelque peu ces chapitres distrayants, pourtant d'un fort apport cérébral pour l'enfant. Le volume horaire qui leur est consacré confirme le faible degré d'engouement de toute la corporation. Depuis la signature de la convention entre les deux ministères, quelques essais foisonnaient, en particulier dans la promotion de la lecture. Les projections relatives à l'évaluation des aptitudes des élèves à synthétiser fut-ce sommairement les histoires dévorées n'ont pas suivi ce néo plan de revalorisation. Le protocole qui marquera sa troisième année n'a pas livré son constat pour entrevoir d'autres mécanismes susceptibles de la raffermir. L'état empirique règne toujours. Certains pointent du doigt le manque flagrant de spécialistes en particulier dans le cursus primaire, l'instituteur se charge de tout le programme (français ou arabe). D'autres déballent l'indisponibilité de moyens pouvant inciter les élèves à adhérer obstinément à ce projet. Les écoles de musique et des beaux-arts forment chaque année des promotions. Il importera de trouver un bon dispatching pour garantir aux établissements un enseignement de qualité loin de tout esprit «facultatif». De fait pour la plupart, l'art est considéré comme une leçon secondaire venant compenser une évaluation générale, frêle au décompte final. Incompréhension, voire l'ignorance ! Sur un autre ton faudra-t-il admettre que le concours parental reste assez timide. La plupart des pères et mères focalisent l'intérêt de leurs enfants sur les domaines essentiels à fort coefficient spécialement pour les classes d'examen. Ce qui confère un léger mémento pour les arts. Une situation héritée de la surcharge des programmes antérieurs, concèdent quelques-uns. La présente session verra une école algérienne métamorphosée à la recherche de la qualité par-dessus tout. Des réaménagements concernent quelques paliers pour une meilleure assimilation des cours, après de multiples concertations entre les responsables pédagogiques à leur tête la ministre du secteur Nouria Benghabrit. Une façon de redonner un souffle positif répondant aux normes de ce qui se trame partout ailleurs dans l'apprentissage, et du coup réactiver et améliorer un système éducatif décrié depuis plusieurs années, où la défunte refonte scolaire aura tout simplement engendré des résultats médiocres, en témoignent les divers constats établis par les enseignants et surtout les parents d'élèves. N'en déplaise aux pourcentages de réussite… estimé à la pelle. Aujourd'hui et encore le défi persiste : se dressent devant la ministre des turbulences et courants conservateurs stériles ou «calculateurs» venant à l'encontre de la modernité. Matérialiser les choses à leur moitié demeure l'ennemi du progrès, avouent des observateurs. L'éducation artistique, bien prodiguée, pourra contribuer à adoucir un enseignement lesté par les divergences autarciques. Pour peu que l'engagement des ministères en charge du dossier ne grippe pas en si bon chemin. N. H.