Avec des volumes d'exportations en décroissance conjugués à des importations quelque peu réduites, enregistrées ces huit premiers mois de l'année en cours, la balance commerciale de l'Algérie continue d'être négative. Plus grave encore, le déficit s'est accentué par rapport à la même période de référence de 2015. Avec des volumes d'exportations en décroissance conjugués à des importations quelque peu réduites, enregistrées ces huit premiers mois de l'année en cours, la balance commerciale de l'Algérie continue d'être négative. Plus grave encore, le déficit s'est accentué par rapport à la même période de référence de 2015. En témoignent les chiffres que rapporte le Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes algériennes (Cnis) dans un communiqué rendu public hier. Selon les données du Cnis, le déficit commercial de l'Algérie a atteint 13,997 milliards de dollars (mds usd) sur les huit premiers mois de 2016, contre un déficit de 11,06 mds usd à la même période de 2015, soit une hausse du déficit de 26,5%. Pour le détail et toujours selon cette même source, les exportations ont reculé à 17,56 mds usd durant les huit premiers mois 2016 contre 24,71 mds usd sur la même période de 2015, soit une baisse de 7,15 mds usd (-29%). Quant aux importations, elles se sont également réduites, mais à un moindre rythme par rapport aux exportations en s'établissant à 31,56 mds usd contre 35,78 mds usd durant la même période de l'année écoulée, soit une baisse de 4,22 mds usd (-11,8%). Par ailleurs, les Douanes font observer que les exportations ont assuré la couverture des importations à hauteur de 56% durant les 8 premiers mois de 2016 contre 69% à la même période de l'année écoulée. Le Cnis précise aussi que les exportations des hydrocarbures, qui ont représenté 93,73% du total des exportations, ont été évaluées à 16,46 mds usd contre 23,4 mds usd à la même période de 2015, en baisse de près de 7 mds usd (-29,63%). Concernant les exportations hors hydrocarbures, elles demeurent toujours faibles (6,3% du volume global des exportations) avec une valeur de 1,1 milliard usd contre 1,32 milliard usd (-16,4%) entre les deux périodes de comparaison. Le Cnis fait savoir que les exportations hors hydrocarbures sont composées des demi-produits avec 836 millions usd (contre 1,04 md usd), des biens alimentaires avec 172 millions usd (contre 186 millions usd), des produits bruts avec 52 millions usd (contre 69 millions usd), des biens d'équipements industriels avec 30 millions usd (contre 14 millions usd) et des biens de consommation non alimentaires avec 11 millions usd (contre 7 millions usd). Pour ce qui est des importations, tous les groupes de produits ont connu une baisse entre début janvier et fin août de l'année en cours. Les produits alimentaires ont ainsi reculé à 5,42 mds usd (contre 6,41 mds usd), les biens d'équipement industriels à 10,53 mds usd (contre 11,88 mds usd), les biens d'équipement agricoles à 311 millions usd (contre 471 millions usd), les demi-produits à 7,8 mds usd (contre 8,21 mds usd), les produits bruts à 1,05 md usd (contre 1,09 md usd) et les biens de consommation non alimentaires à 5,58 mds usd (contre 5,97 mds usd). Sur les 31,56 mds usd d'importations enregistrées, un montant de 18,5 mds usd a été payé par cash (58,6% des importations), soit un recul de 13,01% des règlements par cash par rapport à la même période de 2015. Le Cnis rapporte également que les lignes de crédit ont financé les importations à hauteur de 37,51% pour un montant de 11,84 mds usd (baisse de 12,41%), tandis que les comptes en devises propres ont financé à hauteur de 14 millions usd (baisse de 39,13%). Le reste des importations a été financé par le recours à d'autres moyens de paiements à hauteur de 1,22 md usd (en hausse de 24,1%). Soulignons enfin que jusqu'à une certaine période, le montant élevé du déficit de la balance commerciale a été résorbé en faisant appel au Fond de régulation des recettes (FRR). Mais ce dernier, selon certaines sources, a fini par être épuisé pour cause des fréquentes et importantes sollicitations, sans être alimenté. Cette situation a poussé le gouvernement à travailler à la diversification des sources de recettes, tout en engageant une politique de restriction budgétaire et de rationalisation des dépenses. Z. A./APS L'Italie et la Chine préservent leur rang de premiers partenaires de l'Algérie Les cinq premiers clients de l'Algérie, au cours des huit premiers mois 2016, sont l'Italie, avec 3,5 mds usd (près de 20% des exportations globales algériennes durant cette période), suivie de l'Espagne avec 2,38 mds usd (13,6%), de la France avec 2,06 mds usd (11,74%), des Etats-Unis avec 1,3 md usd (7,4%) et du Canada avec 996 millions usd (5,67%). Quant aux principaux fournisseurs de l'Algérie, la Chine est restée en tête avec 5,44 mds usd (17,25% des importations globales algériennes entre janvier et août), suivie de la France avec 3,38 mds usd (10,73%), de l'Italie avec 3,4 mds usd (10,77%), de l'Espagne avec 2,48 mds usd (7,87%) et de l'Allemagne avec 1,9 md usd (6,03%).