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Les chefs de file de la contestation au RND convoqués devant les commissions de discipline Voulant étouffer la fronde dans l'œuf, Ahmed Ouyahia réunit le conseil national du parti
La montée au créneau, le week-end dernier, de certains anciens cadres du Rassemblement national démocratique (RND), qui menacent de présenter des listes parallèles de candidature aux prochaines législatives, ne semble pas inquiéter outre mesure la direction du parti. La montée au créneau, le week-end dernier, de certains anciens cadres du Rassemblement national démocratique (RND), qui menacent de présenter des listes parallèles de candidature aux prochaines législatives, ne semble pas inquiéter outre mesure la direction du parti. D'ailleurs, le secrétaire général du RND n'a pas polémiqué à ce sujet. Favorisant l'action à la parole, Ahmed Ouyahia a réuni, vendredi dernier, le bureau national qui a décidé d'actionner les commissions de discipline contre les chefs de file de la contestation. Selon un communiqué officiel publié par le parti, Nouria Hafsi, Tayeb Zitouni, Mokhtar Boudina et Smati Zoghbi sont appelés à comparaître devant le conseil de discipline. Il est clairement reproché à ses quatre militants d'avoir transgressé le règlement intérieur et de vouloir semer «l'anarchie» au sein du parti. «Il est clair aujourd'hui que ces personnes ont commencé à s'agiter, à la veille d'importants rendez-vous du parti, dans le but de faire pression, marchander et de porter atteinte à l'image du RND. Leur dernière tentative est perceptible à travers le communiqué du 29 octobre dernier», est-il souligné dans le communiqué du bureau national qui affiche «l'intention du parti d'en finir avec la dictature de la minorité». Une dictature, poursuit la même source, «qui a provoqué l'anarchie et semé une crise dans la famille du RND, un parti sauvé de la dérive grâce à la détermination des militants». Pour rappel, des militants et d'anciens cadres du parti du RND ont tenu, samedi dernier, une réunion à Alger afin d'arrêter les actions de protestation à entreprendre prochainement. Le communiqué sanctionnant cette réunion, signé notamment par Tayeb Zitouni, Nouria Hafsi, Mokhtar Boudina et Smati Zoghbi, a fait part d'une mise en place d'une commission chargée de définir les mécanismes ayant trait à la participation aux échéances électorales de 2017. Le groupe a arrêté plusieurs critères pour les futurs candidats pour les élections législatives et locales, citant «l'efficacité, l'intégrité, la compétence et l'engagement envers le parti». Il a, dans le même document, dénoncé la gestion d'Ouyahia, lui reprochant «l'exclusion des cadres et militants authentiques». Ces «cadres authentiques» auraient été remplacés, selon les frondeurs, sur la base de «la loyauté et le favoritisme». Ils reprochent aussi au patron du RND d'introduire les milieux d'affaires dans les instances du parti. Pour les responsables du RND, cette fronde est minime et n'a pas de poids. Faut-il rappeler que le porte-parole du parti, Seddik Chihab, a affirmé dernièrement dans les médias, qu'il n'y a pas lieu de s'attarder sur le sujet, tant le dernier congrès a permis de renforcer le parti et ses structures et d'ajouter, «on veut jouer les premiers rôles. Ce ne sont pas 4 ou 5 personnes ou même 20 qui vont remettre en cause tous les acquis du congrès. Tout ce qui se passe à côté ne peut pas chahuter notre démarche (…). Cette agitation n'a absolument aucun impact sur le parti et ce n'est qu'une manière de tenter d'exister. Certains d'entre eux ne sont même plus militants depuis des années». Ahmed Ouyahia a, quant à lui, préféré ne faire aucune déclaration à ce sujet, choisissant de se référer au règlement intérieur, «piétiné», selon lui, par les frondeurs. La démarche d'Ahmed Ouyahia d'envoyer les contestataires en conseil de discipline, ouvre la porte à leur exclusion. H. Y.