L'Union européenne va allouer un montant de 3,75 milliards d'euros dans le cadre de son plan de relance de l'économie pour financer des projets dans le domaine de l'énergie. Le Conseil «Energie», réuni à Bruxelles, a annoncé cette décision, à l'issue d'une discussion sur les mesures visant à renforcer la sécurité énergétique de l'UE et les critères de sélection des projets. Les ministres européens en charge du secteur ont également exprimé leur soutien au document intitulé «deuxième analyse stratégique de la politique énergétique». Cette analyse propose cinq domaines principaux méritant une attention particulière de l'UE, à savoir le développement des infrastructures énergétiques et la diversification des livraisons, la consolidation des relations extérieures dans le domaine de l'énergie, les mesures pour assurer des réserves de pétrole et de gaz, le soutien à l'efficacité énergétique et l'exploitation des sources énergétiques nationales. Si les conclusions du Conseil concernant l'analyse stratégique de la politique énergétique sont approuvées par le Conseil européen de mars, elles serviront de base pour l'élaboration du nouveau plan d'action de l'UE dans le domaine de l'énergie pour la période 2013-2020. «La crise gazière de janvier a clairement montré aux Européens combien il est important d'intensifier le renforcement de la sécurité énergétique de l'UE. L'analyse indique avec netteté quelle direction devraient prendre les efforts des Etats-membres dans les années à venir, afin d'assurer la sécurité des livraisons d'énergie à long terme», a indiqué le président du Conseil «Energie» et ministre tchèque de l'Industrie et du Commerce. La crise gazière «a montré que la décision de réorienter une partie des moyens financiers destinés à la relance économique de l'UE au profit du secteur énergétique a été bien prévoyante», a-t-il indiqué. Parmi les principaux critères discutés au niveau général figurent la valeur ajoutée des projets énergétiques pour l'ensemble de l'UE, le degré d'utilisation des technologies innovantes, la possibilité d'utilisation répétée de la technologie, l'équilibre géographique des localisations des projets et le taux de préparation nécessaire afin que la mise en oeuvre soit possible à court terme. Dans le cas des projets du secteur du gaz, dont l'importance est de haute actualité vu les événements récents, les ministres ont discuté des critères tels que l'apport à l'élargissement des capacités de stockage du gaz naturel, la diversification des ressources et des itinéraires, l'interconnexion des itinéraires et des gazoducs à haute pression et la facilitation du transport du gaz de l'Ouest à l'Est (reverseflow).