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Louisa, la belle promesse !
Trotskyste et unique femme leader de parti dans le monde arabe
Publié dans La Tribune le 21 - 02 - 2009


Photo : Riad
Par Noureddine Khelassi
Elle est femme, ça c'est sûr. Elle est politique, c'est même certain. Elle est candidate aux élections présidentielles du 9 avril 2009, c'est archi-officiel. Elle est ouvriériste, c'est probablement encore vrai. Elle est toujours trotskyste, sa raison d'être en politique, cela est beaucoup moins sûr désormais. Louisa Hanoune, leader du Parti des travailleurs algériens (PT), équivalent très algérien des trotskystes lambertistes français, est aujourd'hui au trotskysme ce que la social-démocratie européenne est au socialisme scientifique. Le trotskysme de Louisa Hanoune, c'est finalement un mélange de parlementarisme, de syndicalisme, d'ouvriérisme, de nationalisme irréductible et de souverainisme intransigeant, le tout mâtiné de féminisme. En un mot, du hanounisme pur Louisa. C'est-à-dire une politique de soutien au pouvoir en place qui ne se traduit pas par une participation au gouvernement. Et sans pour autant que cet appui, systématique depuis 1995, soit assimilé à un soutien critique comme on l'a connu avec les anciens communistes du PAGS, le Parti de l'avant-garde socialiste. C'est dire que Louisa c'est Louisa !
La future challenger féminine du président Abdelaziz Bouteflika est, au maximum, une adversaire de taille du président sortant. D'ailleurs, elle l'affirme elle-même en disant que son parti serait aujourd'hui prêt à gouverner le pays, seul, naturellement. Elle serait, au minimum, une hase qui s'ajouterait à la liste des «lièvres» présidentiels voués à porter des candidatures de témoignage. Mais, Louisa ce n'est pas que cela.
La leader du PT est un cas politique unique dans le monde arabe. Elle est la seule femme à diriger un parti. De surcroît, une formation née dans la difficulté de la clandestinité du trotskysme algérien. Elle est aussi l'unique femme à se porter candidate à une élection présidentielle. Ce n'est pas rien dans un monde arabe où la politique est le domaine réservé des machos politiques. Si elle constitue une belle exception à cette règle d'exclusivisme masculin, Louisa est quand même une politique digne de ce nom. Cette Jijelienne de Chekfa a un itinéraire de vie et un parcours politique exceptionnels. Elle est d'abord le produit de la lutte ouvrière en Algérie. Elle a été ensuite forgée par les épreuves de la clandestinité. Et, surtout, par le souci d'enraciner un parti d'avant-garde syndicalo-politique dans un paysage politique où les partis n'accèdent jamais au pouvoir. Sauf à lui servir de caisse de résonance, de faire-valoir ou de base d'appui. D'où son constant souci de ne pas participer au gouvernement tout en marquant sa présence, surtout la sienne, sur le front parlementaire. En somme, donner de la voix pour marquer une présence politique et médiatique permanente. Ne pas s'effacer, témoigner encore et encore, prendre systématiquement date, protester toujours, surtout s'il s'agit de questions touchant à la souveraineté nationale. A défaut de porter encore la révolution permanente, Louisa incarne en permanence un souverainisme politique en béton armé. Mais, à force d'être systématique et sans nuances, son souverainisme très hanounien, vire parfois, et vite, à un intégrisme nationaliste. Au risque de la rendre elle-même rétive à toute forme de critique et fermée à la moindre autocritique publique. A sa décharge, cependant, l'autocritique n'est pas une vertu cardinale d'une classe politique algérienne peu habituée à battre sa coulpe et très peu préparée au débat politique contradictoire. Mais, d'une femme politique de la trempe de Louisa Hanoune, on aurait tendance à attendre d'elle qu'elle soit une belle exception. Comme l'était et l'est encore, peut-être, le trotskysme en Algérie. Questions à un dinar algérien dévalué : Louisa est-elle encore trotskyste ? Une trotskyste édulcorée du pouvoir ou une future femme de pouvoir ? Premières esquisses de réponses probables lors de la prochaine élection présidentielle, c'est-à-dire après le troisième mandat du président Abdelaziz Bouteflika. Enfin, toujours est-il que Louisa, c'est tout de même Louisa, à savoir une belle promesse politique.


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