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Développement de la sous-traitance : l'impératif de lever certains verrous
Le gouvernement veut aller au-delà des 40% d'intégration
Publié dans La Tribune le 05 - 12 - 2016

Avec la concrétisation des actions de partenariats dans l'industrie mécanique avec de grandes firmes internationales à l'image de Mercedes, Liebherr, Agco/Ferguson, Renault, etc., la sous-traitance devrait connaître un bel essor. Aujourd'hui, elle est la première priorité du gouvernement
Le lancement de nouveaux projets dans le secteur industriel et de l'automobile constitue une aubaine pour le développement, tant attendu, de la sous-traitance en Algérie. Il faut dire que l'activité de sous-traitance, considérée comme la colonne vertébrale de tout développement socio- économique, n'a dans le passé, vraiment pas suscité l'intérêt des pouvoirs publics algériens qui auparavant ont préféré opter pour l'importation des produits sous-traités, au lieu de développer un tissu national de sous-traitance propre à l'Algérie. Cette filière est restée ainsi marginalisée. Chose qui a pleinement démobilisé les investisseurs nationaux voulant lancer des projets dans ce domaine.
Selon Laïb Aziouz, directeur exécutif de la Bourse algérienne de sous-traitance et du partenariat (Bastp), quelque 500 à 600 sous-traitants sont, actuellement, recensés dans le secteur industriel au niveau national.
En Europe, le développement de l'industrie est basé sur un essaim de petites et moyennes entreprises (260 000 recensées) qui s'adonnent à la sous-traitance.
C'est dire le déficit flagrant qu'enregistre l'Algérie en PME spécialisées dans la sous-traitance industrielle particulièrement.
Mais, avec la concrétisation des actions de partenariats dans l'industrie mécanique avec de grandes firmes internationales à l'image de Daimler/Mercedes-Benz, Renault, Liebherr, Agco/Ferguson, etc. la sous-traitance devrait connaître un bel essor. Aujourd'hui, elle est, la priorité n°«1» du gouvernement en tant qu'un des «fondements de la réussite des projets de partenariat», selon le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, qui estime qu'il est aujourd'hui nécessaire d'aller au-delà des 40% d'intégration.
Ainsi, pour le ministre de l'Industrie, les producteurs nationaux doivent participer activement dans le développement de ce taux d'intégration via la sous-traitance.
Toutefois, certains opérateurs pensent que le développement de la sous-traitance dépend de la débureaucratisation de l'acte d'investir et de l'accès au financement.
D'autres opérateurs pensent qu'il faudrait d'abord mettre de l'ordre dans les importations des pièces industrielles, «premier obstacle entravant le développement de la sous-traitance».
«Ce qui gêne la sous-traitance nationale est qu'il y a trop de facilités accordées aux importateurs. On doit d'abord instaurer des mesures pour limiter les importations si l'on veut réellement encourager les fabricants locaux à développer la sous-traitance», préconise un responsable d'une entreprise privée spécialisée dans la fabrication des pièces de mécanique de précision.
Selon lui, les entreprises étrangères qui activent en Algérie préfèrent importer des pièces, qui peuvent être facilement fabriquées localement, afin de favoriser la production dans leur pays d'origine et leurs réseaux de sous-traitants.
Dans ce sens, il préconise que des mesures de lutte contre ces pratiques, entravant le développement de la sous-traitance, soient mises en place.
Il cite à ce titre, la méthode pratiquée par plusieurs pays, y compris les grands pays industriels qui recourent même à des pratiques protectionnistes «masquées», consistant à établir des cahiers des charges qui dissuadent les investisseurs nationaux ou étrangers d'aller vers l'importation des produits fabriqués localement.
Le Forum des chefs d'entreprises (FCE) propose, lui, plusieurs pistes à l'effet d'orienter les concessionnaires automobiles, censés installer une activité industrielle d'ici trois ans, vers l'investissement dans la production de pièces de rechange.
Dans sa contribution intitulée : «Pour l'émergence de l'économie algérienne», remise en juillet 2015, au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le FCE propose ainsi de conditionner l'importation de véhicules par la production, en Algérie, de pièces de rechange de première monte (R1), destinées à l'exportation vers les usines automobiles à l'étranger.
Ceci aura pour avantage, explique l'organisation patronale, le transfert de technologie vers les entreprises algériennes et contribuera à équilibrer la balance des importations à terme.
En vertu de l'article 52 de la loi de Finance 2014, les concessionnaires exerçant en Algérie sont tenus d'investir, dans un délai de trois ans, dans une activité industrielle ou semi-industrielle en relation avec leur activité.
Cette condition, détaille le FCE, devra être effective en 2017 afin de permettre aux concessionnaires de préparer les sites de production, de mettre en place les plans de formation et le transfert du savoir-faire.
«Chaque concessionnaire devra réaliser à terme une intégration de 20% de son chiffre d'affaires importé (au rythme de 5% par an sur quatre ans)», préconise le FCE.
Dans le même chapitre, le Forum propose d'exiger, à terme, «un passage à une activité de production de type CKD d'ici 2020, comme déjà préconisé par Renault si les conditions sont réunies». Dans cette activité, il est nécessaire de s'orienter rapidement vers le CKD (Complete Knocked-Down, ou complètement monté) au lieu du SKD (Semi Knocked-Down, ou partiellement monté).
A noter qu'une trentaine de sous-traitants dans le domaine de la pièce de rechange ont été identifiés par une commission spéciale installée au FCE pour recenser les professionnels potentiels de cette activité.
B. A.


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