Interrogé sur «les crimes de guerre» dont il est accusé, le président syrien a répondu : «Si on avait fait des choses pareilles, nous n'aurions pas eu de soutien, je ne serais plus Président, le gouvernement ne serait plus là. Nous avons pu résister durant toute la guerre parce que nous avons le soutien populaire. Et vous ne pouvez pas avoir le soutien populaire, si vous tuez vos propres citoyens. Donc toute cette histoire ne tient pas debout». Le président syrien Bachar Al-Assad a affirmé sur les négociations prévues fin janvier au Kazakhstan. Après avoir repris la totalité d'Alep, l'armée syrienne et ses alliés mènent désormais l'offensive pour déloger les groupes armés de la ville de Wadi Barada, à 15 km de Damas, et reprendre le contrôle des principales sources d'approvisionnement en eau de la capitale. La poursuite des activités des groupes armés menace le cessez-le-feu parrainé par la Russie et la Turquie qui est entré en vigueur le 30 décembre et qui devrait être un prélude aux négociations prévues fin janvier à Astana. «Le rôle de l'armée syrienne est de libérer ce secteur afin d'empêcher les terroristes d'user de l'arme de l'eau pour faire suffoquer la capitale», a déclaré Assad dans un entretien à des médias français. «Le cessez-le-feu n'inclut ni le groupe Daech ni le Front Al-Nosra, et le secteur de Wadi Barada est occupé par Al-Nosra», a précisé Assad, au sujet de la filiale d'Al-Qaïda, désormais rebaptisée Fateh Al-Cham : «Donc il ne fait pas partie du cessez-le-feu». «Nous sommes prêts à négocier sur tout», a-t-il dit, mais «mon statut dépend de la Constitution et cette dernière est très claire sur la manière dont vous pouvez élire ou vous débarrasser d'un président», a-t-il précisé. «Donc, s'ils veulent négocier ce point, ils doivent discuter de la Constitution et celle-ci n'appartient ni au président, ni au gouvernement, ni à l'opposition mais au peuple syrien et il faut donc un référendum», a-t-il souligné. Le président syrien s'est dit déterminé à libérer «chaque centimètre carré du territoire» de son pays, assurant avoir «légitimité et soutien populaire» pour mener à bien ces objectifs. «Nous avons la légitimité pour libérer n'importe quelle zone contrôlée par les terroristes, quelque soit le nom qu'ils se donnent. Qu'ils s'appellent Etat islamique, qu'ils s'appellent Al Nosra, qu'ils se disent modérés ou bien Casques blancs, nous n'avons rien à faire des noms», a affirmé le président syrien. Interrogé sur «les crimes de guerre» dont il est accusé, le président syrien a répondu : «Si on avait fait des choses pareilles, nous n'aurions pas eu de soutien, je ne serais plus Président, le gouvernement ne serait plus là. Nous avons pu résister durant toute la guerre parce que nous avons le soutien populaire. Et vous ne pouvez pas avoir le soutien populaire, si vous tuez vos propres citoyens. Donc toute cette histoire ne tient pas debout». La veille, le président syrien s'est déclaré «optimiste» sur les négociations prévues au Kazakhstan, selon un député français après l'avoir rencontré à Damas. Assad s'est entretenu avec trois députés français, dont Thierry Mariani (droite), qui s'étaient rendus vendredi à Alep, la deuxième ville de Syrie. «Je suis optimiste. Je suis prêt à une réconciliation avec eux à condition qu'ils déposent les armes», a affirmé Assad, cité par le député français. R. I.