«L'alliance intégrée» du bloc islamiste représenté par Ennahda, El Adala et le Mouvement El Bina, annoncée il y a quelques semaines, s'est concrétisée officiellement, hier, lors d'un meeting animé par les leaders des trois partis à la salle Saoura de la Safex, aux Pins Maritimes, à Alger. «L'alliance intégrée» du bloc islamiste représenté par Ennahda, El Adala et le Mouvement El Bina, annoncée il y a quelques semaines, s'est concrétisée officiellement, hier, lors d'un meeting animé par les leaders des trois partis à la salle Saoura de la Safex, aux Pins Maritimes, à Alger. Devant plus de deux mille personnes, essentiellement des militants des trois formations politiques venus des quatre coins du pays, les chefs islamistes ont, tour-à-tour, salué l'évènement qu'ils qualifieront d'«historique», rappelant qu'«il était temps de rassembler la famille islamiste» pour la construction d'une «nation algérienne dans le cadre des principes islamiques». «Les divergences de nos partis ont frappé de plein fouet la mouvance islamique et affaibli ses forces. Cette situation n'a guère été dans l'intérêt de sa religion, sa nation et ses partis. Bien au contraire, elle était dans l'intérêt de ses adversaires et ennemis de son projet», a déclaré le président du Front pour la justice et le développement (FJD), Abdallah Djaballah, endossant ainsi la responsabilité de la «division» au pouvoir, ensuite aux «opportunistes» du même courant politique. «Depuis l'avènement du multipartisme et l'ouverture démocratique, toutes les élections ont été organisées par un pouvoir en manque de légitimité en matière de développement et de construction démocratique. Et, de surcroît, les appétits voraces de quelques-uns…, ce qui a accentué la division dans notre courant», a-t-il accusé. Pour Mohamed Douibi, président d'Ennahda, «nous devons nous inspirer de nos références islamique et nationaliste pour une juste compréhension de la réalité de notre pays». De ce fait, il est «urgent de promouvoir et renforcer notre projet, qui est à la mesure des de nos buts escomptés», a-t-il ajouté. Instauration d'une république démocratique et sociale dans le cadre des principes islamiques comme énoncé dans la déclaration du 1er Novembre, préservation de la souveraineté, la cohésion et l'unité nationales, défense des libertés, élargissement de l'alliance à d'autres courants politiques, sont, entre autres, les buts tracés, par les trois partis politiques, note-t-on dans une déclaration commune, lue à la fin du meeting par le député du FJD Lakhdar Benkhellaf. Ces objectifs, sont «l'Islam religion de l'Etat, un pouvoir civil, défense des valeurs et constantes nationales : l'islam, l'arabité et l'amazighité (comme rempart protégeant le peuple algérien), le changement pacifique et le rejet de la violence d'où qu'elle vienne, consécration du dialogue avec toutes les franges de la société, le travail participatif pour la construction de la nation,…». Rappelons que ces partis se sont accordés pour s'unir en prévision des prochaines législatives, avec en perspective, ensuite, une fusion des trois partis en une seule formation politique. Le scrutin législatif est, pour ce conglomérat, «un premier pas» vers «l'unification» de toutes les composantes du même courant qui aboutira à un projet politique «en compatibilité avec les valeurs nationales et la place de l'Algérie à l'échelle régionale et internationale», ont-ils plaidé. A cet effet, ils appellent le MSP et le FC, qui fusionneront en Hamas, ainsi qu'El Islah à l'«union de leurs forces» pour une meilleure représentation dans le Parlement prochain. A. B.