Les 120 000 tonnes de boues produites chaque année par les 177 stations d'épuration (Step) en activité sans être valorisées et utilisées comme fertilisant naturel vont pouvoir enfin être exploitées dans le secteur de l'agriculture mais sous conditions. Les 120 000 tonnes de boues produites chaque année par les 177 stations d'épuration (Step) en activité sans être valorisées et utilisées comme fertilisant naturel vont pouvoir enfin être exploitées dans le secteur de l'agriculture mais sous conditions. En effet, un décret exécutif fixant les conditions et les modalités de l'utilisation des boues d'épuration dans l'agriculture sera publié en février prochain. C'est ce qu'a annoncé le directeur de l'assainissement au ministère des Ressources en eau et de l'Environnement, M. Ahcène Ait Amara, repris par l'APS hier. Ce dernier à indiqué qu'une étude a été réalisée pour la mise en place de nouvelles normes concernant l'utilisation de ces boues. «Ces normes feront l'objet d'un décret exécutif concernant les conditions et les modalités d'utilisation de ces boues après finalisation du volet réglementaire et juridique de cette démarche», a souligné M. Ait Amara. Ce responsable a en outre précisé qu' «à ce jour, il n'existe aucun cadre réglementaire pour l'utilisation de ces boues en Algérie et ce décret exécutif sera le premier texte du genre». Au sujet des normes, M. Ait Amara a expliqué qu'elles concerneront le type de boue et les matières qu'elle renferme, les procédés de son utilisation ainsi que la partie qui en bénéficiera, affirmant que son utilisation bénéficiera «à titre gratuit» aux agriculteurs tout comme les eaux d'irrigation issues des stations d'épuration. Cette même source informe également qu'au vu du coût très élevé des investissements en matière de réseaux d'assainissement et de Step et le grand impact de ces derniers sur l'environnement, le ministère des Ressources en eau, sur instruction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, s'attelle à la réutilisation des effluents traités (eaux et boues). M Aït Amara estime que «nous n'avons pas le droit à l'erreur. Nous devons respecter ces normes», non sans signaler au passage l'existence d'une coordination entre son ministère et celui de l'Agriculture pour la réutilisation des eaux et boues d'épuration. Et à ce titre il a appelé les fellahs à recourir en toute confiance à l'utilisation des eaux traitées et des boues d'épuration, car elles sont, a-t-il assuré, conformes aux standards et riches en matières organiques «très bénéfiques» pour la production agricole. Concernant le volume de leur utilisation, à titre d'exemple, 900 hectares de terres agricoles dans la wilaya de Tlemcen et 6 000 autres hectares dans la région d'El Karma (wilaya d'Oran) ont bénéficié de l'irrigation en eaux traitées et ont donné de «bons» résultats en termes de rendement, a déclaré M. Ait Amara. Z. A.