Le ministère des Ressources en eau et de l'Environnement a arrêté, pour l'année en cours, un nouveau programme de réalisation et de réhabilitation des réseaux d'assainissement en s'appuyant sur le plan d'orientation élaboré en coordination avec l'Union européenne. Le ministère des Ressources en eau et de l'Environnement a arrêté, pour l'année en cours, un nouveau programme de réalisation et de réhabilitation des réseaux d'assainissement en s'appuyant sur le plan d'orientation élaboré en coordination avec l'Union européenne. C'est ce qu'a indiqué à l'APS le directeur de l'assainissement, Ahcène Ait Amara. M. Ait Amara a précisé que "le plan d'orientation des réseaux d'assainissement dont l'étude a duré trois ans prévoit une approche jusqu'en 2030 visant à rattraper le retard accusé en matière d'assainissement en se basant sur les normes techniques du guide publié en octobre dernier". Les résultats de l'étude prévoient notamment des solutions pour la réalisation de réseaux d'assainissement et de stations de traitement des eaux usées dans les zones rurales et les villages éloignés en raison de la spécificité de ces régions et de la particularité des stations qui y seront réalisées ainsi que pour l'intensification des opérations de collecte des eaux usées dans les villes dans le cadre de la protection des ressources hydriques. La nouvelle stratégie vise à lutter contre les maladies transmissibles par l'eau et à éviter la pollution de l'eau potable par les eaux usées et le déversement de ces dernières dans la nature, et partant protéger la santé publique et l'environnement et préserver la pérennité de cette ressource. "Malgré tout ce qui a été réalisé, nous n'avons pas encore réglé le problème de l'assainissement à 100 %. Malheureusement il y a toujours des cas où les eaux usées sont déversées dans la nature et nous travaillons à un rythme accéléré pour rattraper le retard, a affirmé M. Ait Amara. Le "retard s'explique par le fait que le secteur était focalisé, avant 1999, sur le déficit enregistré dans l'alimentation en eau potable", a-t-il ajouté. Réception de 63 nouvelles stations d'assainissement en 2018 Plus de 80 % de stations de traitement des eaux usées actuellement en service ont été réalisées depuis début 2000, ce qui a permis d'atteindre les objectifs du précédent plan quinquennal en matière d'assainissement. 90 % des citoyens sont actuellement raccordés aux réseaux d'assainissement contre 72 en 1999 et 35 % seulement en 1970. Le réseau national d'assainissement est passé de 21.000 km en 1999 à 47.000 km en 2016 soit une hausse de 26.000 km. Le nombre de stations d'épuration et de traitement est passé de 30 en 1999 avec une capacité de production de 90 millions de m3/an, à 177 stations actuellement avec une capacité de production de 805 millions m3/an. Le secteur prévoit, par ailleurs, la réception de 63 nouvelles stations en 2018 où le nombre de stations réalisées atteindra 250 unités avec une capacité de production d'un milliard de m3/an. Concernant la rénovation et la réhabilitation des réseaux, l'ensemble des opérations devrait être achevé en 2019, a indiqué M. Ait Amara qui a précisé que "la priorité a été accordée aux stations dépassant les 60 ans et qui ne représentent que 4 % au niveau national". Les réseaux anciens de 40 à 60 ans représentent 11 %, ceux entre 20 et 40 ans, 33 % et les moins de 20 ans, 52 %. Il a été proposé d'inscrire les opérations de réhabilitation et de rénovation de ces réseaux dans le plan quinquennal 2015/2019. Disponibilité des ressources financières pour les interventions d'urgence Concernant les cas d'urgence ayant trait à l'endommagement des réseaux d'assainissement, M. Ait Amara a affirmé que "l'ensemble des directeurs des ressources en eau a été instruit d'intervenir immédiatement pour réparer ces endommagements, ajoutant que les opérations revêtant un caractère d'urgence peuvent toujours être financées par le Fonds national de l'eau". Ce fonds couvre le financement des opérations urgentes, les opérations relatives à la santé publique ou à la réhabilitation des réseaux. Abordant les endommagements enregistrés au niveau de certaines nouvelles agglomérations. M. Ait Amara a reconnu l'existence "d'erreurs tant dans les plans que dans l'exécution", ajoutant que le "ministère concerné se charge de la réalisation des réseaux principaux et secondaires tandis que des entrepreneurs se chargent du tertiaire". Les autorités locales et les entrepreneurs "sont tenus" de soumettre les plans à l'approbation du chef de service des ressources en eau au niveau des daïras et communes, lequel vérifiera la conformité des normes de réalisation "au guide technique d'assainissement" récemment promulgué et contenant 81 normes internationales . Le projet d'aménagement de oued El-Harrach réceptionné en 2018 Concernant l'aménagement des oueds au niveau national, M. Ait Amara a annoncé la réception début 2018 du projet d'aménagement de oued El Harrach indiquant, par la même occasion, que les projets d'aménagement de oued Boumerzoug et oued Rhummel à Constantine seront, quant à eux, réceptionnés fin 2017 vu l'avancement des travaux d'extension et de raccordement aux réseaux d'assainissement de déchets industriels. Dans ce contexte, un plan d'aménagement est en cours d'élaboration pour la création de lieux de détente et de loisirs au profit des citoyens sur les berges de ces oueds en plus d'une voie navigable par barques au niveau de oued El Harrach. L'année 2016 a vu la réception des projets d'aménagement de oued Bouhnifia et oued Saïda en espaces de détente et de loisirs. Le projet d'aménagement de oued Deffa à El- Bayadh, inscrit au titre du plan quinquennal 2015-2019, figure parmi les priorités du secteur. Par ailleurs, des équipes de contrôle et d'inspection chargée d'inventorier toutes les unités industrielles se trouvant sur les bords des rivières et des lacs (à l'instar du lac de Reghaïa) seront dépêchées par les services des Ressources en eaux et de l'Environnement. A cet effet, les responsables de ces unités se verront obligés de réaliser des stations d'épuration pour le traitement des eaux usées avant leur déversement dans les oueds. Un décret exécutif sur l'utilisation des boues d'épuration dans l'agriculture D'autre part, un décret exécutif fixant les conditions et les modalités de l'utilisation des boues d'épuration dans l'agriculture sera publié en février prochain, a également annoncé Ahcène Ait Amara. Ce dernier a précisé qu'une "étude a été réalisée pour la mise en place de nouvelles normes concernant l'utilisation de ces boues. Ces normes feront l'objet d'un décret exécutif concernant les conditions et les modalités d'utilisation de ces boues après finalisation du volet réglementaire et juridique de cette démarche", a ajouté Ait Amara. "A ce jour, il n'existe aucun cadre réglementaire pour l'utilisation de ces boues en Algérie et ce décret exécutif sera le premier texte du genre", a-t-il précisé. Cette ressource sera valorisée et utilisée comme fertilisant naturel en vue d'améliorer le rendement des terres agricoles, sachant que le Parc national de stations d'épuration compte actuellement 177 stations générant 120.000 tonnes de boues par an. C'est ce qu'a indiqué à l'APS le directeur de l'assainissement, Ahcène Ait Amara. M. Ait Amara a précisé que "le plan d'orientation des réseaux d'assainissement dont l'étude a duré trois ans prévoit une approche jusqu'en 2030 visant à rattraper le retard accusé en matière d'assainissement en se basant sur les normes techniques du guide publié en octobre dernier". Les résultats de l'étude prévoient notamment des solutions pour la réalisation de réseaux d'assainissement et de stations de traitement des eaux usées dans les zones rurales et les villages éloignés en raison de la spécificité de ces régions et de la particularité des stations qui y seront réalisées ainsi que pour l'intensification des opérations de collecte des eaux usées dans les villes dans le cadre de la protection des ressources hydriques. La nouvelle stratégie vise à lutter contre les maladies transmissibles par l'eau et à éviter la pollution de l'eau potable par les eaux usées et le déversement de ces dernières dans la nature, et partant protéger la santé publique et l'environnement et préserver la pérennité de cette ressource. "Malgré tout ce qui a été réalisé, nous n'avons pas encore réglé le problème de l'assainissement à 100 %. Malheureusement il y a toujours des cas où les eaux usées sont déversées dans la nature et nous travaillons à un rythme accéléré pour rattraper le retard, a affirmé M. Ait Amara. Le "retard s'explique par le fait que le secteur était focalisé, avant 1999, sur le déficit enregistré dans l'alimentation en eau potable", a-t-il ajouté. Réception de 63 nouvelles stations d'assainissement en 2018 Plus de 80 % de stations de traitement des eaux usées actuellement en service ont été réalisées depuis début 2000, ce qui a permis d'atteindre les objectifs du précédent plan quinquennal en matière d'assainissement. 90 % des citoyens sont actuellement raccordés aux réseaux d'assainissement contre 72 en 1999 et 35 % seulement en 1970. Le réseau national d'assainissement est passé de 21.000 km en 1999 à 47.000 km en 2016 soit une hausse de 26.000 km. Le nombre de stations d'épuration et de traitement est passé de 30 en 1999 avec une capacité de production de 90 millions de m3/an, à 177 stations actuellement avec une capacité de production de 805 millions m3/an. Le secteur prévoit, par ailleurs, la réception de 63 nouvelles stations en 2018 où le nombre de stations réalisées atteindra 250 unités avec une capacité de production d'un milliard de m3/an. Concernant la rénovation et la réhabilitation des réseaux, l'ensemble des opérations devrait être achevé en 2019, a indiqué M. Ait Amara qui a précisé que "la priorité a été accordée aux stations dépassant les 60 ans et qui ne représentent que 4 % au niveau national". Les réseaux anciens de 40 à 60 ans représentent 11 %, ceux entre 20 et 40 ans, 33 % et les moins de 20 ans, 52 %. Il a été proposé d'inscrire les opérations de réhabilitation et de rénovation de ces réseaux dans le plan quinquennal 2015/2019. Disponibilité des ressources financières pour les interventions d'urgence Concernant les cas d'urgence ayant trait à l'endommagement des réseaux d'assainissement, M. Ait Amara a affirmé que "l'ensemble des directeurs des ressources en eau a été instruit d'intervenir immédiatement pour réparer ces endommagements, ajoutant que les opérations revêtant un caractère d'urgence peuvent toujours être financées par le Fonds national de l'eau". Ce fonds couvre le financement des opérations urgentes, les opérations relatives à la santé publique ou à la réhabilitation des réseaux. Abordant les endommagements enregistrés au niveau de certaines nouvelles agglomérations. M. Ait Amara a reconnu l'existence "d'erreurs tant dans les plans que dans l'exécution", ajoutant que le "ministère concerné se charge de la réalisation des réseaux principaux et secondaires tandis que des entrepreneurs se chargent du tertiaire". Les autorités locales et les entrepreneurs "sont tenus" de soumettre les plans à l'approbation du chef de service des ressources en eau au niveau des daïras et communes, lequel vérifiera la conformité des normes de réalisation "au guide technique d'assainissement" récemment promulgué et contenant 81 normes internationales . Le projet d'aménagement de oued El-Harrach réceptionné en 2018 Concernant l'aménagement des oueds au niveau national, M. Ait Amara a annoncé la réception début 2018 du projet d'aménagement de oued El Harrach indiquant, par la même occasion, que les projets d'aménagement de oued Boumerzoug et oued Rhummel à Constantine seront, quant à eux, réceptionnés fin 2017 vu l'avancement des travaux d'extension et de raccordement aux réseaux d'assainissement de déchets industriels. Dans ce contexte, un plan d'aménagement est en cours d'élaboration pour la création de lieux de détente et de loisirs au profit des citoyens sur les berges de ces oueds en plus d'une voie navigable par barques au niveau de oued El Harrach. L'année 2016 a vu la réception des projets d'aménagement de oued Bouhnifia et oued Saïda en espaces de détente et de loisirs. Le projet d'aménagement de oued Deffa à El- Bayadh, inscrit au titre du plan quinquennal 2015-2019, figure parmi les priorités du secteur. Par ailleurs, des équipes de contrôle et d'inspection chargée d'inventorier toutes les unités industrielles se trouvant sur les bords des rivières et des lacs (à l'instar du lac de Reghaïa) seront dépêchées par les services des Ressources en eaux et de l'Environnement. A cet effet, les responsables de ces unités se verront obligés de réaliser des stations d'épuration pour le traitement des eaux usées avant leur déversement dans les oueds. Un décret exécutif sur l'utilisation des boues d'épuration dans l'agriculture D'autre part, un décret exécutif fixant les conditions et les modalités de l'utilisation des boues d'épuration dans l'agriculture sera publié en février prochain, a également annoncé Ahcène Ait Amara. Ce dernier a précisé qu'une "étude a été réalisée pour la mise en place de nouvelles normes concernant l'utilisation de ces boues. Ces normes feront l'objet d'un décret exécutif concernant les conditions et les modalités d'utilisation de ces boues après finalisation du volet réglementaire et juridique de cette démarche", a ajouté Ait Amara. "A ce jour, il n'existe aucun cadre réglementaire pour l'utilisation de ces boues en Algérie et ce décret exécutif sera le premier texte du genre", a-t-il précisé. Cette ressource sera valorisée et utilisée comme fertilisant naturel en vue d'améliorer le rendement des terres agricoles, sachant que le Parc national de stations d'épuration compte actuellement 177 stations générant 120.000 tonnes de boues par an.