De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine Toute personne a besoin de se sentir en sécurité pour mener une vie normale et vaquer à ses occupations quotidiennes. Les concepteurs des villes ont toujours œuvré pour la réalisation du tissu urbain d'une manière urbanistique permettant de prendre en compte toutes les fonctions, y compris celle d'ordre public. L'aménagement des ruelles, des ensembles urbains et des zones de service qui prennent en compte l'accessibilité, à titre d'exemple, de la Protection civile pour intervenir en cas d'incendie et autres incidents, doit aussi œuvrer pour mettre en place une organisation urbanistique visant l'ordre public et son maintien. Il est évident que la petite criminalité ne se développe que dans certains endroits où les services de sécurité ne peuvent assurer une bonne couverture non pas à cause du manque d'effectifs mais à cause du style urbanistique du lieu qui représente un refuge pour les délinquants. Au niveau de la wilaya de Aïn Defla ou ailleurs, le style urbanistique reste un facteur qui favorise l'apparition de l'insécurité pour la simple raison que les vols et les agressions ne sont signalés que dans certains lieux mal aménagés et où les ruelles sont petites, ce qui facilite la fuite des voleurs et des agresseurs. Il est parfois très difficile ou impossible pour un voleur d'opérer dans des rues étroites ou dans un grand boulevard à cause de la visibilité qui facilite l'intervention des éléments de sécurité. Si le style urbanistique n'est qu'un facteur pour l'apparition des agressions et des vols, le déploiement des forces de sécurité joue aussi un rôle important dans l'instauration de la sécurité d'autant plus qu'il empêche les agresseurs de commettre des crimes. Une tournée dans cette wilaya montre que son chef-lieu semble le plus sécurisé à cause d'une bonne couverture sécuritaire. Cependant, des vols et des agressions sont commis ici et là. La mise en place de la police de proximité dans les sorties est et ouest de la ville a, certes, contribué à l'amélioration de la couverture générale du chef-lieu mais cela ne suffit pas, peut-être à cause d'un manque d'effectifs. A Khemis Miliana, connue par la hausse de la criminalité depuis plusieurs années, la situation s'est améliorée mais il reste encore beaucoup à faire pour lutter contre les vols et les agressions. Par ailleurs, d'autres communes attendent l'ouverture de sièges de la police comme à El Amra où seule la gendarmerie est chargée de maintenir l'ordre, et dans les autres communes pourtant très peuplées et où on a observé dernièrement une croissance urbaine importante. En somme, la lutte contre l'insécurité exige plus d'efforts, de moyens et d'implication de la société civile dans la prise en charge et la sensibilisation des jeunes qui se sentent abandonnés et versent dans la délinquance. Les parents aussi ont un rôle à jouer d'autant plus qu'un enfant bien éduqué ne pourra jamais devenir dangereux pour la société.