La violence urbaine, un phénomène qui gagne du terrain partout dans le monde. Vols, cambriolages, enlèvements, rixes et bagarres parfois mortelles ne surprennent plus tant le fléau s'est emparé de notre société. L'agressivité semble être devenue un caractère inné, des gamins deviennent de petits criminels qui préméditent leur acte. Les armes blanches font désormais partie des affaires scolaires et ont leur place dans le cartable. Le plus tragique, c'est que ces mioches ne prennent plus le temps de vivre leur enfance et calquent leur comportement sur celui des adultes dont certains sont loin d'être une référence de bonne conduite. Des adultes qui n'hésitent pas à commettre toutes sortes d'actes répréhensibles et qui sèment un sentiment d'insécurité dans les quartiers. Le phénomène est partout, mais certaines cités et rues sont particulièrement prisées pour l'absence de sécurisation, devenant ainsi un refuge pour les délinquants, et pour leur style urbanistique qui facilite les mouvements et la fuite. On ne peut y circuler sans courir le risque d'être agressé, il n'est pas besoin d'un objet ostentatoire pour qu'il y ait tentation de s'emparer de n'importe quoi. Certaines ruelles sont de véritables coupe-gorge, mais les agressions ont parfois lieu dans des rues animées et plutôt «bien fréquentées». Tout comme les cambriolages qui ciblent des commerces en plein jour. Les exemples sont nombreux. Combien de fois des bijouteries ont été attaquées dans la clarté du jour et leurs propriétaires assassinés. Le respect des valeurs est en train de passer de mode et ne fait plus partie de l'éducation. C'est à qui possède le plus, en matière de moyens matériels, et c'est à qui se défend le mieux. On agresse et on tue pour une dose de drogue, on se fait justice pour une parole déplacée en usant d'une arme blanche, on chaparde pour quelques sous… Les services de sécurité ont, en tout cas, fort à faire, et l'implantation de la police de proximité dans les bidonvilles et les quartiers chauds commence à connaître un succès. R. M.