Ce troisième cycle de pourparlers s'est ouvert en l'absence des groupes armés ce qui laisse peu d'espoir pour une avancée notable dans la résolution du conflit, prédisent les observateurs. Les deux précédents rounds de négociations dans la capitale kazakhe, parrainés par la Russie et l'Iran et par la Turquie n'ont toujours pas permis une percée majeure permettant d'envisager une solution au conflit La réunion d'Astana 3 sur la consolidation du cessez-le-feu en Syrie a débuté dans la capitale kazakhe. La délégation du gouvernement syrien, présidée par Bachar Al-Jaâfari, et la délégation russe, présidée par le représentant spécial du président russe, Alexandre Lavrentiev, ont commencé à mener les consultations d'usage. De son côté, le ministre kazakh des Affaires étrangères, Khairat Abdel Rahmanov, a déclaré que les deux délégations d'Iran et de Turquie, au niveau de vice-ministres des Affaires étrangères, étaient bien arrivées dans la capitale kazakhe. La délégation américaine à la réunion d'Astana comprend l'ambassadeur américain au Kazakhstan, Georges Krol, et un responsable venant de Washington. Des invitations ont également été adressées aux Nations unies et à la Jordanie. Ce troisième cycle de pourparlers s'est ouvert en l'absence des groupes armés ce qui laisse peu d'espoir pour une avancée notable dans la résolution du conflit, prédisent les observateurs. Les deux précédents rounds de négociations dans la capitale kazakhe, parrainés par la Russie et l'Iran et par la Turquie n'ont toujours pas permis une percée majeure permettant d'envisager une solution à ce grave conflit qui a fait plus de 320 000 morts en six ans à cause de l'interventionnisme des puissances occidentales. Le chef de la délégation syrienne Bachar al-Jaafari, a dénoncé la décision des groupes armés de boycotter la rencontre tout en assurant que des progrès pouvaient être accomplis en leur absence. «Nous sommes prêts à assurer le succès d'Astana (...) avec ou sans la participation des factions armées. Leur absence à Astana démontre l'indécence de leur politique», a déclaré Al-Jaâfari. Le négociateur en chef de Damas a ajouté que les participants discuteront cette fois encore de la «séparation entre l'opposition et les terroristes», une demande formulée à de nombreuses reprises par Damas. Un porte-parole des groupes armés a justifié le boycott des négociations d'Astana par «des promesses non tenues liées à la cessation des hostilités» en Syrie. L'envoyé spécial de l'ONU, Staffan de Mistura, a déclaré de son côté s'attendre à ce que la lutte antiterroriste et des possibilités concrètes d'échanges de prisonniers et de personnes enlevées soient abordées à Astana. Les précédentes rencontres d'Astana s'étaient concentrées sur le renforcement d'une fragile trêve, instaurée en décembre entre les forces syriennes et les groupes armés mais menacée par des flambées régulières de violences notamment de la part des groupes armés. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a pour sa part déclaré que les pourparlers «sont rendus vraiment compliqués par les différences qui existent dans les approches des différentes parties». R. I.