L'Algérie dispose dans ce registre d'une riche palette pour prétendre aux faveurs des vacanciers et tour operators. Par leurs styles architecturaux, nos vieilles villes constituent des curiosités qu'il convient de mettre en lumière. On peut citer les Casbahs d'Alger, Tlemcen, Béjaïa, Constantine, Annaba, Dellys, Tenès, de Cherchell comme autant de réalisations du génie algérien authentique. Les anciennes médinas de Boussaâda, Laghouat, Ghardaïa, les Ksour de la ville d'Adrar, ceux de Béchar, Ouargla, d'El Oued, entre autres vestiges encore vivants de la civilisation arabo-mauresque, font également partie de cet exceptionnel répertoire urbanistique La paresse est le péché mignon du bureaucrate. Il attend toujours que son supérieur lui donne des ordres écrits pour agir et accomplir son devoir. Autrement, il se tourne les pouces et se garde bien de réfléchir, de persévérer et de prendre des risques. Dans notre pays, cette triste situation se corse davantage en raison de cette hiérarchie qui n'aime pas beaucoup les gens qui prennent des initiatives et empruntent des sentiers nouveaux. On a toujours vécu dans la torpeur d'une lente chaîne de commandement qui annihile l'esprit d'entreprise et d'innovation. Aujourd'hui, on réalise que cette lourdeur des appareils paralyse quasiment tous les secteurs d'activité et on incite les «subalternes» à agir et à faire preuve d'ingéniosité, chacun à son niveau, pour rompre avec la passivité. Cela prendra certainement le temps de familiariser tout ce monde à la nouvelle donne. Dans le domaine de la culture, les responsables attendent toujours des subventions publiques et des programmes d'actions élaborés pour s'exécuter, sans âme, sans se poser trop de questions sur l'efficacité et l'impact des activités mises en œuvre. Pour le dire crûment, on s'en moque ! Avec les restrictions budgétaires contenues dans la loi de Fiances de 2017, le ministère de tutelle a instruit tous ces responsables à se démener pour «chercher d'autres sources de financement», en dehors de l'aide directe de l'Etat. Depuis, le chef du département de la culture, Azzedine Mihoubi, ne se lasse pas de fustiger «les postures rentières» décelées dans la gestion de certains établissements publics et la conduite de festivals. Le temps de la persévérance et du travail bien fait, avec obligation de résultats au bout de la ligne, a enfin sonné. Le pays regorge, en effet, de richesses patrimoniales et de trésors artistiques de haute facture à même d'attirer les touristes et les passionnés aux quatre coins du monde. L'Algérie dispose dans ce registre d'une riche palette pour prétendre aux faveurs des vacanciers et tour operators. Par leurs styles architecturaux, nos vieilles villes constituent des curiosités qu'il convient de mettre en lumière. On peut citer les Casbahs d'Alger, Tlemcen, Béjaïa, Constantine, Annaba, Dellys, Tenès, de Cherchell comme autant de réalisations du génie algérien authentique. Les anciennes médinas de Boussaâda, Laghouat, Ghardaïa, les Ksour de la ville d'Adrar, ceux de Béchar, Ouargla, d'El Oued, entre autres vestiges encore vivants de la civilisation arabo-mauresque, font également partie de cet exceptionnel répertoire urbanistique. Dans toutes ces cités, les conservateurs des musées dorment sur leurs deux oreilles, au lieu de promouvoir leur ville en lançant des sites web où ils découvriront toutes leurs splendeurs aux visiteurs potentiels. Dans cette même veine, on doit encore souligner le caractère typique des villages traditionnels de Kabylie, la Mitidja et des Aurès ainsi que les nombreuses oasis du Sahara. Intelligemment intégrées aux sites dont elles épousent la topographie et domestiquent le climat, ces réalisations ont, dans un passé pas très lointain, suscité l'émerveillement des grands spécialistes qui en ont fait un objet d'étude et de recherche. Là aussi, les responsables de la culture et du tourisme au niveau des communes ont beaucoup à faire pour allécher vacanciers et les amateurs de la découverte. Dans le même ordre d'idées, nos musées débordent de trésors qui restent, faute de valorisation conséquente, méconnus du grand public. Il convient aussi, là encore, de s'atteler à dépoussiérer et à reluire les stands d'exposition afin de rentabiliser ce filon doré de l'industrie culturelle. Le patrimoine immatériel, longtemps délaissé, est aussi menacé d'extinction. Les musiques traditionnelles, les chants mystiques, les fêtes et les célébrations agrestes, les carnavals, les contes et les légendes, les adages et les poèmes, ainsi que les rites et les coutumes d'antan sont autant de facettes colorées de notre identité qui doivent être remises au goût du jour et mises au service du touriste local et étranger. Dans le registre du spectacle vivant, les établissements publics de la culture sont pareillement appelés à ouvrir leurs portes aux férus et aux amateurs de théâtre, de chants, d'arts plastiques et de belles lettres pour monter des projets ou créer des événements qui seraient bénéfiques aux deux parties. Le public local et les visiteurs de passage soulignent le manque d'activités et d'animation dans nos cités qui dorment trop tôt. Délaissé, le folklore se meurt. Pourtant, tout ce patrimoine culturel, une fois ressuscité et remis au goût du jour, est à même de générer de substantiels revenus. Mais concrètement, les autorités concernées, les opérateurs touristiques et les acteurs culturels sont, du moins pour le moment, loin d'en prendre conscience. On en parle juste pour parler. K. A.