La conférence de presse tenue hier par le secrétaire général du Syndicat d'entreprise Sider El Hadjar, Ammouri Noureddine, a été l'occasion pour lui de faire une sorte de bilan de la situation du complexe sidérurgique après la rénovation et la modernisation de ses installations pour ensuite inviter les journalistes à une visite du Haut Fourneau (HF). La conférence de presse tenue hier par le secrétaire général du Syndicat d'entreprise Sider El Hadjar, Ammouri Noureddine, a été l'occasion pour lui de faire une sorte de bilan de la situation du complexe sidérurgique après la rénovation et la modernisation de ses installations pour ensuite inviter les journalistes à une visite du Haut Fourneau (HF). «Nous avons réussi à concrétiser cet investissement consenti par le gouvernement et la situation va de mieux en mieux chaque jour grâce au soutien indéfectible du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a sauvé le complexe d'une faillite annoncée. Aujourd'hui, tout fonctionne comme prévu selon le process de fabrication, de la Production matière et aggloméré (PMA) au Laminoir à froid (LAF), en passant par le HF, l'aciérie à oxygène et le laminoir à chaud. 12 tuyères sur les 24 sont aujourd'hui fonctionnelles. Nous passerons progressivement à 14 puis à 16 et ainsi de suite. La production de la première coulée de fonte conforme s'est faite hier 19 mars et a coïncidé avec la Fête de la victoire, un signe pour nous car là aussi c'est une victoire, nous avons su relever le défi malgré les rumeurs malveillantes et les sabotages», dit-il avant de lancer de graves accusations contre le groupe Sider à l'origine, soutient-il, de tous les problèmes. «Ils ont passé des accords avec l'entreprise italienne Ferretti qui s'est avérée incompétente et nous a fait perdre beaucoup de temps, non seulement du fait qu'elle n'était pas du tout qualifiée pour les travaux dont elle avait la charge, mais aussi par ceux livrés car présentant de graves anomalies, et qui ont été refaits par Pirson, une multinationale spécialisée. Une perte de temps et d'argent qui s'est répercutée sur les délais. Ensuite, il y a eu l'affaire de l'entreprise française Simafer à laquelle le Groupe Sider avait fait appel pour la livraison de locotracteurs au nombre de 7 et qui ne sont jamais arrivés pour ensuite s'adresser à la même entreprise pour des pièces destinées au HF, des pièces qui n'étaient pas conformes et qui avaient dues être réexpédiés. Encore une perte de temps. Et pour finir, la nomination d'un président du conseil d'administration qui n'a pas du tout le profil puisqu'il travaillait à Gésibat et n'a aucune connaissance de la réalité de l'usine. Hier, il est passé incognito pour ensuite faire un rapport selon lequel le complexe manque de minerai de fer et d'aggloméré. Nous tenons à démentir catégoriquement le contenu de ce rapport car nous disposons de 200 000 tonnes de minerai et 6 000 tonnes d'aggloméré. Les responsables du Groupe avaient annoncé à chaque fois des dates de redémarrage du HF qui n'ont jamais été respectées. Ces derniers voulaient gagner du temps inventant à chaque fois des incidents qui auraient soi-disant retardé ce redémarrage. En vérité, toutes ces manipulations, toutes ces rumeurs, tous ces sabotages ont un seul objectif, celui de maintenir le plus longtemps possible l'importation des produits sidérurgiques. De gros intérêts sont en jeu car les besoins du pays en ces produits est de 10 millions de tonnes et donc beaucoup d'argent pour certains», affirme le syndicaliste. Plus positif, M. Ammouri abordera la question de la production pour annoncer que les billettes et les brames ne sont plus importées et que tout sera produit au complexe. «Nous tablons sur les produits plats car très demandés sur le marché mais cela ne nous détourne pas pour autant des autres produits. Avec les capacités des installations qui ont été rénovées, nous atteindrons les objectifs fixés, c'est-à-dire les 2,2 millions de tonnes et nous espérons arriver à plus de 3 ou 4 millions de tonnes par an car nos travailleurs sont mobilisés autour de cet objectif», conclut-il. M. R.