L'Algérie est favorable pour un prolongement de trois ou quatre mois de l'accord Opep et non-Opep de baisse de la production pétrolière, afin de mieux stabiliser les marchés. C'est ce qu'a affirmé, samedi soir dernier au Koweït, le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, à la veille de la 2e réunion du Comité ministériel de suivi des accords Opep et non-Opep. Rappelons que lors de la réunion de décembre à Vienne 2016, 11 pays producteurs non-membres de l'Opep s'étaient engagés à coopérer avec les pays membres de l'organisation pour limiter l'offre surabondante sur le marché mondial en réduisant la production de 1,8 million barils par jour à partir du 1er janvier 2017 pour une période de 6 mois renouvelable. Selon M. Boutarfa, l'Algérie a pleinement respecté ses engagements de réduction de la production dans le cadre de l'accord de Vienne. L'Algérie qui s'est engagée, dans le cadre de cet accord, à réduire sa production de 50 000 barils par jour, est «un exemple» en matière de respect de ses engagements, a ajouté le ministre. «Nous tenons à être exemplaires dans l'application de l'accord Opep et non-Opep», a-t-il soutenu. M. Boutarfa a relevé, d'autre part, que les niveaux de réduction sont à 100% pour les pays de l'Opep et de 40% pour les non-Opep, mais les pays non membres se sont engagés à réduire leurs productions de manière progressive de façon à atteindre le plein effet à partir d'avril. Le ministre de l'Energie a qualifié, dans ce sens, de très sérieuse l'application de l'accord par l'ensemble des pays, y compris l'Irak qui a fait de bonnes réductions. Pour sa part, le ministre koweïtien du Pétrole, Essam al-Marzouk, qui a présidé le comité ministériel de membres de l'Opep et de pays non membres du cartel, a souligné que ces pays respectaient généralement leurs engagements, mais a demandé plus. «Nous avons besoin d'un respect par tout le monde» des accords de réduction, a déclaré M. Marzouk à l'ouverture de la réunion à laquelle a participé aussi les ministres du Pétrole ou de l'Energie de Russie, du Venezuela, d'Oman, d'Algérie et d'Irak. En cas de respect total de ces engagements, le marché pourrait revenir à l'«équilibre pendant le troisième trimestre de 2017», a-t-il estimé. Le ministre a averti que les stocks restaient élevés et que la volatilité des prix augmentait. Les prix de l'or noir, qui ont fortement reculé, la semaine dernière alors que la hausse des capacités de production des Etats-Unis inquiétaient, se sont stabilisés en fin de semaine, restant toutefois proches de leur plus bas depuis novembre 2016. Le pétrole est resté, entre autres, sous la pression en raison d'une surabondance des stocks américains. Au début du mois, le marché a largement chuté de quelque 10%, alors qu'il avait été soutenu depuis la fin 2016 par les espoirs liés aux accords de l'Opep. B. A./Agences