Afin d'évaluer la bonne mise en œuvre d'accords de baisse de production entrés en vigueur le 1e janvier, le ministre de l'Energie, Noureddine Bouterfa, a affirmé qu'il y a une nécessité pour prolonger l'accord Opep-non Opep. Comme prévu, la 2e réunion du comité ministériel de suivi des accords Opep et non-Opep a ouvert ses travaux hier au Koweit, où le premier responsable du secteur a souligné que «l'Algérie est favorable pour un prolongement de trois ou quatre mois de l'accord Opep-non-Opep relatif à la baisse de production pétrolière. Et cela afin de mieux stabiliser les marchés, selon une source officielle, et d'expliquer que le comité devra examiner la question du prolongement de cet accord. Pour l'Algérie, il y a une nécessité pour le prolonger de trois ou quatre mois de plus. Ce serait une durée optimale. Lors de la réunion de décembre à Vienne 2016, 11 pays producteurs non membres de l'Opep s'étaient engagés à coopérer avec les pays membres de l'organisation pour limiter l'offre surabondante sur le marché mondial en réduisant la production de 1,8 million barils par jour à partir du 1er janvier 2017 pour une période de 6 mois renouvelable. Le ministre de l'Energie a expliqué que la réunion du comité ministériel de suivi, prévue dimanche se penchera sur l'évaluation de la mise en œuvre de l'accord de réduction des volumes de production des pays Opep et non-Opep, le développement des marchés pétroliers et des cours ainsi que sur la situation des stocks, y compris des stocks flottants. L'Algérie, a assuré M. Bouterfa, a pleinement respecté ses engagements de réduction de la production dans le cadre de l'accord de Vienne. L'Algérie qui s'est engagée, dans le cadre de cet accord, à réduire sa production de 50 000 barils par jour, est «un exemple en matière de respect de ses engagements», a ajouté le ministre. «Nous tenons à être exemplaires dans l'application de l'accord Opep-non Opep», a-t-il soutenu. «L'Algérie a respecté pleinement» ses engagements de réduction de la production pétrolière dans le cadre de l'accord de Vienne entre les pays membres et non membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep)», a-t-il ajouté. «L'Algérie, le Koweït et le Venezuela constituent, avec la Russie et le Sultanat d'Oman, le comité mixte ministériel de suivi chargé de s'assurer de la mise en œuvre de l'accord de Vienne», rappelle-t-on. Le ministre de l'Energie, Noureddine Bouterfa a, par ailleurs, fait savoir que les niveaux de réduction sont à 100% pour les pays de l'Opep et de 40% pour les non Opep, mais les pays non membres se sont engagés à réduire leurs productions de manière progressive de façon à atteindre le plein effet à partir d'avril. Le ministre de l'Energie a qualifié cette politique de très sérieuse. L'application de l'accord par l'ensemble des pays, y compris l'Irak qui a fait de bonnes réductions est généralement respecté. Dans un autre contexte, le ministre s'est entretenu dans la capitale koweitienne avec ses homologues koweitien, vénézuélien et russe, respectivement Essam al-Marzouk, Nelson Martinez et Alexander Novak, selon un communiqué du ministère. Lors de ces entrevues, il a été essentiellement question de l'évolution des paramètres pétroliers et de la demande mondiale ainsi que les mécanismes de monitoring permettant le suivi de la mise en œuvre de l'accord de réduction de la production en vue de stabiliser durablement les marchés et assurer les investissements nécessaires au développement du secteur et de l'économie, souligne la même source. Il est à noter que les cours du pétrole ont légèrement avancé vendredi à New York sur un marché évitant de prendre des risques avant un week-end marqué par cette réunion des pays exportateurs de pétrole (Opep). Le cours du baril de «light sweet crude» (WTI), référence américaine du brut, a gagné 27 cents à 47,97 dollars sur le contrat pour livraison en mai au New York Mercantile Exchange (Nymex). «Le marché du pétrole est largement en train d'attendre ce qui va se passer du côté de l'Opep», a mis en avant un expert.