Photo : Zoheïr Par Salah Benreguia «Si le gouvernement venait à rétablir le crédit à la consommation, ça sera au profit des produits nationaux. Une telle opération se fera avec la concertation des partenaires de l'Etat qui sont les établissements financiers, les banques et les opérateurs économiques.» C'est ce qu'a indiqué hier le ministre de la Petite et Moyenne Entreprise et de l'Artisanat sur les ondes de Radio internationale. Invité à expliquer davantage les mesures prises dans le cadre de la dernière loi de finances complémentaire 2009, il dira que les pouvoirs publics privilégieront désormais le produit «made in Algeria» en offrant un meilleur environnement aux entreprises nationales et algériennes. De ce fait, l'Etat, ajoute-t-il, mènera une guerre sans merci à tout ce qui nuit à l'économie nationale, dont les opérations de transfert de devises par le biais des importations. «Le crédit à la consommation est un produit qui permet aux sociétés qui l'ont appliqué jusque-là de transférer de l'argent vers l'extérieur sans pour autant créer de la richesse et des postes d'emploi», précise Mustapha Benbada. Revenant longuement sur les mesures prises dans le cadre de la LFC 2009, il dira que celle-ci n'est autre qu'un prolongement de la loi de finances 2008, laquelle a introduit plusieurs mesures pratiques à l'effet d'améliorer l'environnement entrepreneurial à travers des dispositions concrètes visant la simplification et l'allègement du système fiscal, les incitations à l'acte d'investir, la lutte contre la fraude, l'évasion fiscale et la contrefaçon, ainsi que d'autres garanties offertes aux contribuables. «Dans le prolongement des dispositions initiées dans le cadre des lois de finances de 2008 et de 2009, la LFC 2009 est, en fait, l'aboutissement d'un processus continu et qui s'inscrit en droite ligne des orientations du président Bouteflika lors de l'audition consacrée au secteur de la PME et de l'artisanat, le 27 septembre 2008», explique-t-il. Il s'agit de l'augmentation du niveau de garantie des crédits aux PME dont le plafond passera à 250 millions de dinars, de l'élargissement de la garantie de l'Etat au profit du FGAR, de l'amélioration du traitement des dossiers de crédits aux PME par les banques et de la création des filiales par les banques publiques, qui seront chargées du capital investissement et du leasing, «alors que la CGCI-FGAR sera chargée des projets évalués entre 1 et 50 millions DA et la CGCI-PME sera chargée des projets évalués entre 51 et 250 millions DA», ajoute-t-il. Il indiquera également que la majorité de ces mesures trouveront leur application dans la LFC 2009. «Notre secteur a également enregistré d'autres mesures à la faveur de cette loi. Il s'agit, entre autres, de l'extension de l'exonération de l'imposition de 3 à 5 ans pour ce qui est des PME employant 5 personnes, de l'augmentation de la quote-part patronale prise en charge par l'Etat en faveur des employeurs recrutant des demandeurs d'emploi.» Cette part est réduite à 24,5% (elle était de 34,5%) dans le cas d'un recrutement dans les wilayas du nord du pays, à 20,5% dans les wilayas des Hauts Plateaux et à 16,5% pour la région sud, explique-t-il encore.