Les informations et les déclarations concernant un éventuel remaniement ministériel, avec notamment l'entrée de nouveaux partis, ne sont que «des spéculations et des supputations», a affirmé, dimanche dernier, Hamid Grine, ministre de la Communication. Les informations et les déclarations concernant un éventuel remaniement ministériel, avec notamment l'entrée de nouveaux partis, ne sont que «des spéculations et des supputations», a affirmé, dimanche dernier, Hamid Grine, ministre de la Communication. «Jusqu'à maintenant, ce n'est que pure spéculation et supputation. Seul le président de la République sait», a répondu M. Grine aux médias, en marge d'une visite à Boumerdès. «Remaniement ou pas remaniement, le timing, la composition du futur gouvernement sera-t-il élargi ou pas élargi, tout cela fait partie des prérogatives du président de la République. Tout ce qui s'écrit n'est, de mon point de vue, que pure spéculation», a-t-il insisté. Et le ministre n'a pas tort. Abdelaziz Bouteflika, président de la République depuis 1999, a toujours surpris avec ses décisions, démontrant qu'il est bien aux commandes du pays et le seul décisionnaire en Algérie. Le fait de charger son Premier ministre de prendre contacts avec les partis sortis vainqueurs lors des dernières législatives, ne confirme nullement qu'Abdelmalek Sellal sera maintenu à ce poste, ni n'annonce son départ. Pour savoir donc qui sera à la tête du futur gouvernement, il faudra patiemment attendre l'annonce officielle du chef de l'Etat. Une décision qui n'interviendra qu'après l'installation de la future APN devant être précédée, comme le veulent les us, de la démission du gouvernement. Une démission qui doit intervenir juste après la validation par le Conseil constitutionnel des résultats définitifs du scrutin. Et à ce propos, il y a lieu de préciser que le Conseil constitutionnel devra proclamer, au maximum, dans les 48 heures, les résultats définitifs des législatives du 4 mai dernier. En attendant, M. Sellal a rencontré les chefs des partis FLN, MSP, Front du changement (FC), Mouvement populaire algérien (MPA) et Tajamou Amal el Jazair (TAJ) qui devraient faire partie du futur gouvernement. Ce qui confirme la volonté d'aller vers un gouvernement constitué des représentants des partis politiques. Cependant, Abderrezak Mokri a annoncé la couleur en parlant de sa démission dans le cas où Madjliss El Choura décidait de participer au prochain gouvernement. Exactement comme certains avaient déjà clarifié leurs positions avant les législatives. Entre autres, le Parti des travailleurs (PT) qui a toujours refusé l'idée d'entrer dans un gouvernement, tant qu'il n'est pas majoritaire à l'APN. Même position pour le RCD et le FFS qui ont également exclu toute possibilité d'intégrer le gouvernement. Au regard des résultats des dernières élections et des positions des principaux partis de l'opposition, il est attendu de voir le nouveau gouvernement constitué d'une coalition, composée du FLN, du RND, de TAJ et du MPA. Restera le choix du chef de l'exécutif. Aucun parti ne pourra, aujourd'hui, exiger la nomination d'un Premier ministre appartenant à sa formation, car ne pouvant se prévaloir de la majorité absolue. En fait, le choix du Premier ministre relève de la décision unique du chef de l'Etat. Il faut rappeler cependant qu'à l'époque où le FLN avait obtenu la majorité écrasante, il insistait sur le fait que le Premier ministre devait être issu de la majorité parlementaire. Aujourd'hui, ce ne sera plus le cas et une fois les nouvelles forces de la chambre basse connues, les consultations menées par Abdelmalek Sellal clôturées, le Président va annoncer la nomination d'un nouveau Premier ministre ou la reconduction de l'actuel. Il annoncera aussi les membres du gouvernement après consultation de son Premier ministre. H. Y.