Les tractations commencent pour la constitution du nouveau gouvernement qui devra, théoriquement, tenir compte des résultats des législatives du 4 mai. Sauf surprise de dernière minute, cet Exécutif sera conduit par Abdelmalek Sellal, en tant que Premier ministre pour la cinquième fois depuis 2012. De nombreux partis seront visiblement associés. Les tractations commencent pour la constitution du nouveau gouvernement. Devant être, sauf surprise de dernière minute, conduit par Abdelmalek Sellal, en tant que Premier ministre pour la cinquième fois depuis 2012, le futur Exécutif sera visiblement constitué, majoritairement, de représentants de partis. Peut-être de seulement trois partis de l'ex-alliance présidentielle, FLN-RND-MSP. A moins de 15 jours de l'installation officielle de la nouvelle Assemblée populaire nationale (APN) qui devrait être suivie d'un remaniement ministériel, des signes confirment la décision des tenants du pouvoir de revenir à l'ancienne formule, après avoir testé, pendant plusieurs années, celle du gouvernement «technocrate». L'un des signes est l'offre officielle faite hier par Abdelmalek Sellal au MSP pour intégrer son prochain staff. En rencontrant le président du parti islamiste, Abderrazak Makri, le Premier ministre donne, en effet, deux informations. La première est que lui gardera son poste, puisque la Présidence l'a chargé de «négocier» l'éventuel come-back de ce parti dans le gouvernement. La seconde confirme la volonté d'aller vers un gouvernement constitué des représentants des partis politiques. En attendant la décision du conseil consultatif du MSP, Abdelmalek Sellal fera, sans doute, appel à d'autres formations politiques, dont certaines s'échauffent pour faire leur entrée dans le gouvernement. Reproduire l'expérience de 2012 Mais le premier responsable de l'Exécutif aura du mal à convaincre les partis de l'opposition pour pouvoir former «un gouvernement d'union nationale». Certains avaient déjà clarifié leurs positions à ce sujet avant les législatives. C'est le cas du Parti des travailleurs (PT) qui a toujours refusé l'idée d'entrer dans un gouvernement, tant qu'il n'est pas majoritaire à l'APN. La formation que dirige Louisa Hanoune ne s'imagine pas dans un gouvernement dont le parti n'est pas le chef de file. Même position pour le RCD. Dans ses récentes déclarations, le président du parti, Mohcine Belabbas, a coupé court à toutes les spéculations. «On ne peut être dans le gouvernement que si nous avons la majorité à l'APN. A ce moment-là, c'est nous qui constituerons le gouvernement pour mettre en œuvre notre programme», explique-t-il. Durant la campagne électorale pour les dernières législatives, le premier secrétaire du FFS, Abdelmalek Bouchafa, avait également exclu toute possibilité d'intégrer le gouvernement. «Nous ne participons à aucun gouvernement, parce que nous ne sommes pas des fonctionnaires et nous ne cherchons pas des postes d'emploi. Notre seule préoccupation c'est la reconstruction du pays, notre référence est la Plateforme de la Soummam», souligne-t-il. Qui fera donc partie du prochain Exécutif ? Si la décision est de constituer un gouvernement «partisan», Abdelmalek Sellal sera contraint de reproduire l'expérience de 2012. A cette époque, le pouvoir avait convaincu plusieurs partis, dont le PLJ de Mohamed Saïd et l'ANR. Il avait également recruté le président du MPA, Amara Benyounès, et Amar Ghoul qui n'avait pas encore créé son parti TAJ. Il n'est pas exclu, au regard des résultats des dernières élections et des positions des principaux partis de l'opposition, de voir le nouveau gouvernement constitué d'une coalition, composée du FLN, du RND, de TAJ et du MPA.