Les prix du pétrole grimpaient, hier, en cours d'échanges européens, les deux plus grands producteurs mondiaux, la Russie et l'Arabie saoudite, s'étant accordés pour réduire leur production jusqu'en 2018. Le baril de Brent de la mer du Nord, référence européenne, pour livraison en juillet valait 52,40 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,56 dollar par rapport à la clôture de vendredi. Les prix du pétrole grimpaient, hier, en cours d'échanges européens, les deux plus grands producteurs mondiaux, la Russie et l'Arabie saoudite, s'étant accordés pour réduire leur production jusqu'en 2018. Le baril de Brent de la mer du Nord, référence européenne, pour livraison en juillet valait 52,40 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,56 dollar par rapport à la clôture de vendredi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de Light sweet crude (WTI), référence américaine, pour le contrat de juin gagnait 1,54 dollar à 49,38 dollars. Les cours de l'or noir, qui avaient sombré au début du mois jusqu'à leur plus bas depuis plus de cinq mois, poursuivaient leur remontée, les deux plus grands producteurs mondiaux n'ayant pas attendu la prochaine réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui se tiendra le 25 mai à Vienne, pour s'accorder. La Russie et l'Arabie saoudite se sont prononcés, hier à Pékin, en faveur d'une extension de l'accord de réduction de la production jusqu'en mars 2018. «Quand les deux plus grands producteurs de pétrole du monde s'entendent pour étendre les baisses de production, le marché écoute, et la hausse des prix n'est pas une surprise car la rhétorique fait effet. Elle doit cependant être suivie d'une action dans deux semaines», a prévenu un analyste. Moscou et Riyad consulteront les autres pays producteurs de pétrole avant le 25 mai afin de «parvenir à un consensus complet» sur une prolongation pour 9 mois de l'accord de réduction de la production, ont indiqué les ministres saoudien et russe dans un communiqué. Les prix restaient en effet loin des sommets atteints, depuis plusieurs années, début janvier, quand l'Opep et ses partenaires, dont la Russie, avaient annoncé l'accord qui les liait au premier semestre. «Le cartel semble récolter des fruits de plus en plus pauvres de ces annonces. Ils auront besoin de frapper un grand coup lors de leur réunion à Vienne pour éviter que les marchés soient déçus», a estimé un autre analyste. Signalons que l'annonce d'un accord de principe entre l'Arabie saoudite et la Russie sur le maintien de plafonds de production intervient après une rencontre à Pékin entre le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak, et son homologue saoudien, Khaled Al-Faleh, et avant une rencontre le 25 mai des Etats membres de l'Opep. «Les deux ministres sont tombés d'accord sur la nécessité, afin de parvenir au but souhaité d'une stabilisation du marché, d'une prolongation des accords (de réduction de la production) pour neuf mois, jusqu'au 31 mars 2018», ont indiqué les deux ministres dans un communiqué commun. Cette mesure doit permettre de «réduire les stocks de pétrole à leur niveau moyen des cinq dernières années et de souligner la détermination des producteurs à assurer la stabilité, la prévisibilité et le développement durable du marché», selon la même source. Le président russe Vladimir Poutine s'est, pour sa part dit, lors d'une conférence de presse à Pékin, «optimiste» concernant une éventuelle prolongation de l'accord, saluant l'intérêt de Riyad à instaurer «des prix du pétrole stables et équitables». «Je me suis entretenu récemment (...) en privé avec les dirigeants de nos principales sociétés pétrolières et avec le ministre de l'Energie. Nous avons abordé cette question, et nous soutenons cette proposition», a-t-il déclaré. En novembre, les pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) sont convenus de réduire leur production de 1,2 million de barils par jour (mbj) jusque fin juin en vue de soutenir les cours. Cette mesure a été partiellement suivie par des producteurs non membres du cartel, Russie en tête. B. A./Agences