Dure période, marquée par la dégradation du pouvoir d'achat. Et les évènements à caractère pécuniaire s'enchainent propices à l'inflation. L'été demeure la saison de la saignée depuis que le jeûne s'y invite. Sa durée constitue un casse-tête pour les familles dont les enfants scolarisés sont déjà au deuxième mois de vacances. La fin du mois sacré au cœur de l'été donnera assurément à réfléchir aux ménages. Ils tentent de bons plans de détente. Pas de tout repos. Les factures s'accumulent. Il faudra ménager délicatement les frais pour ne pas entamer la rentrée sociale bredouille, en septembre. Où d'autres chargent demeurent en stand by. D'autant que les dépenses liées aux fêtes de l'aïd pointent leur nez avec tout leur lot de sacrifice. «La vie est devenue chère. Il nous est difficile de joindre les deux bouts pour s'adonner à des dépenses sans y avoir réfléchi avant toute tentation. Sinon c'est la spirale infernale des crédits», nous confie un père de famille. Le ramadhan laisse d'ores et déjà des séquelles dans la tirelire. Pour certaines familles aux faibles revenus, des ardoises restent assez maculées. Il est difficile de songer à des évasions saisonnières étant donné la complexité de l'équation. Les vacances sont primordiales et ça se paye, elles reviennent chères en Algérie. Encore faudra-t-il trouver la bonne adresse où toutes les commodités se présentent sans peine. Si c'est le cas, la facture donnerait le tournis. La plupart des citoyens estiment que le pays quand bien même il offrirait un panorama envoutant or l'aventure déplume à plus d'un titre les moins nantis. «Comme d'habitude, je vais passer quelques jours sur la côte est à Jijel. Le recours à la location de maison reste ma seule alternative pour permettre à mes trois enfants d'être du côté de la mer et d'en profiter», nous dira un habitué. Le manque de commodités est à déplorer pour d'autres personnes qui ont vite lâché cette option. «C'est fatigant. En plus, il faudra être véhiculé pour espérer faire ses courses sans avoir à attendre à l'arrêt d'autobus ou de taxi. Je garde un mauvais souvenir de l'année passée. C'est la ruée vers les aliments, vers l'eau minérale… Les prix ont quadruplé. C'est vraiment désolant», témoignent-elles. D'autres familles dénichent des opportunités alléchantes en louant des appartements meublés pas trop loin de l'azur. Le prix du séjour frôle celui d'un hôtel le moins étoilé. Il est une catégorie de citoyens qui concocte des sorties en mer uniquement pendant les week-ends, soit par manque de temps soit par manque de finances. La journée n'en est pas moins coûteuse. «Une simple escapade fait remonter le compteur : parking, table, chaises, parasol, en plus d'autres frais à pourvoir», atteste un fonctionnaire. Mais avant de tenter d'humer de l'air de la mer, il est un rituel à honorer : les fêtes de l'aïd. Une autre frange de personnes prise annuellement de bonnes affaires chez le pays voisin, la Tunisie. Le séjour demeure abordable pour les familles plus ou moins aisées. «Comparativement aux nuitées proposées dans nos hôtels, en Tunisie le séjour reste largement à la portée d'une bourse pour le moins moyenne», dira un jeune universitaire adepte de la station balnéaire de Hammamet. «Pour 50 000 dinars, je passe un agréable séjour», a-t-il ajouté. La ruée vers les échoppes a été amorcée il y a quelques jours afin d'échapper aux bousculades des derniers jours du ramadhan. Les effets vestimentaires sont les produits les plus courus ces derniers jours, et l'offre est diversifiée, en qualité comme en prix. Il y en a pour tos les goûts. Il faut mettre le prix pour gâter bambins et adultes. Les vacances ? Nombreux sont ceux qui n'en parlent pas pour le moment, n'y pensent même pas. N. H.