Une nouvelle ère a commencé pour les investissements directs étrangers en Algérie. Depuis hier les entreprises étrangères commerciales installées en Algérie sont obligées d'ouvrir leur capital aux sociétés nationales importatrices à hauteur de 30% au minimum. Une décision qui n'est nullement à contresens des aspirations et attentes de notre économie. Elle est souveraine et répond, indubitablement, à une logique claire. L'économie nationale a besoin d'investissements productifs en premier lieu mais aussi, et c'est le plus important, d'un transfert de savoir-faire et de technologie. Les instructions du gouvernement visent, globalement, à réduire les importations et les transferts de devises vers l'étranger. Et il semblerait que ces nouvelles orientations aillent dans le sens d'un raisonnement rationnel. Tous les pays du monde ont adopté ces derniers temps des mesures draconiennes, crise économique oblige. Mais il est aisé de remarquer que des parties sont montées au créneau pour afficher leur mécontentement alors que, de par le monde, des pays ont adopté, dans certains cas, des mesures plus sévères. En tout état de cause, les instructions du Premier ministère ne contrarient aucun engagement. L'Algérie, à travers ces décisions, ne fait que se protéger d'une manière plus prudente et réfléchie contre les retombées des crises cycliques que connaît le monde. On l'a bien vu, l'effet domino de la crise financière a touché toute la planète. Et c'est une raison très valable et justifiée pour chercher à bâtir une économie sur des bases solides mais nationales. En d'autres termes, la création des richesses est l'affaire du secteur économique public et privé. Quant aux IDE, c'est le cas partout dans le monde, ils viennent pour investir mais aussi faire des bénéfices. Mais les pouvoirs publics ont aussi leurs arguments. Donc, comme l'avait bien dit Winston Churchill, «il n'y a pas un ami éternel, ni un ennemi éternel, mais il y a un intérêt éternel». Cet adage peut coller à cette réalité. S. B.