Photo : Riad Par Faouzia Ababsa Après environ un mois de congé, les parlementaires de l'Assemblée populaire nationale et ceux du Conseil de la nation rependront aujourd'hui le chemin du Boulevard Zighoud Youcef, à l'occasion de l'ouverture de la session de printemps du Parlement. Les présidents des deux chambres prononceront, chacun en ce qui le concerne, des discours qui seront, à n'en point douter, axés sur la prochaine présidentielle. Abdelkader Bensalah comme Abdelaziz Ziari se sont déjà exprimés sur la question, appelant, de manière indirecte, à un vote massif, dénonçant, tout aussi indirectement, les partisans du boycott. Une position politique respectable, tant elle dénote de l'indépendance des partis par rapport aux sujets d'ordre national. Censé présider une institution de la République, quand bien même législative, le premier responsable de la chambre basse du Parlement n'a pas hésité à accueillir dans son bureau une délégation de «la société civile» venue de la wilaya de Bouira. Ce n'était certainement pas pour écouter leurs doléances. Cette tâche est en principe dévolue aux députés qui ont été élus pour ce faire. L'entrevue a porté, en ce 25 février, sur le rôle du mouvement associatif et les organisations estudiantines dans l'information et la sensibilisation des citoyens, «notamment les jeunes», sur l'importance du vote. C'est dire si l'ouverture de la session de printemps se fera sous l'ombre de la présidentielle. Car, en matière de textes, il faut signaler que le seul projet de loi déposé par le gouvernement est relatif à la cybercriminalité. Tout le reste concerne les propositions de loi soumises par les députés des différents groupes parlementaires. Il s'agit, entre autres textes, de ceux relatifs à l'abolition de la peine de mort, proposé par les députés du RCD, aux relations de travail, au régime électoral, soumis par les élus du Parti des travailleurs, ainsi que celui relatif à l'enquête foncière. Mais aussi d'une proposition de loi amendant le code pénal dans ses articles 144 bis (emprisonnement des journalistes) et le 87 bis 10 (relatifs aux prêches diffamants). C'est le groupe parlementaire du MSP qui est à l'initiative de cette proposition d'amendement, que la presse nationale a qualifiée de vente concomitante. En plus clair, les élus du parti de Soltani accepteraient l'abrogation du 144 bis, contre la suppression du 87 bis 10. Pour l'heure, le bureau de l'APN qui s'est réuni pour fixer la date d'aujourd'hui pour la reprise n'a pas encore établi l'ordre du jour ni les textes qui devront y être examinés. En fait, tout pourrait être reporté pour l'après- présidentielle. Puisque ce mois de mars sera entièrement consacré à la précampagne et la campagne électorale qui débutera le 19 mars, après le verdict du conseil constitutionnel, qui doit rendre publique, au plus tard ce week-end, la liste officielle des candidats ayant rempli les conditions d'éligibilité.