Il relève du plus grand miracle qu'à la manière dont sont préparés, vendus et consommés beaucoup de produits de consommation, le risque d'intoxication générale n'ait pas flirté carrément avec la pandémie. La responsabilité des pouvoirs publics est-elle engagée ? Indéniablement oui. Mais celle des consommateurs l'est encore plus, même si assez souvent ces derniers gardent intact le bénéfice des circonstances atténuantes entre voyageurs, travailleurs éloignés et personnes sans ressources sinon aux ressources réduites. Les pouvoirs publics, ou leurs bras exécuteurs, gagneront évidemment à accomplir avec un minimum de conscience et de continuité leurs obligations. Ce que malheureusement ne semblent pas faire les brigades des directions du commerce, du contrôle de la qualité et de la répression des fraudes, les éléments de la police de l'urbanisme, les brigades des services d'hygiène et de santé de la commune, etc. Evidemment, les commerçants sans foi ni loi profitent de cette vacuité générale pour écouler des produits qu'eux-mêmes acquièrent non pas directement du producteur mais par intermédiaires, si ce n'est en sous-main. Dès lors, le risque d'intoxication ou d'empoisonnement ne peut qu'être omniprésent. L'été, voilà une saison de l'année qui, logiquement, obligerait les pouvoirs publics, ou du moins les établissements chargés de veiller sur la bonne santé des habitants, à demeurer en état de veille permanent pour ne pas dire carrément sur le qui-vive, compte tenu notamment des potentiels risques consécutifs à la consommation de produits alimentaires frappés de péremption, frelatés, blettes selon qu'il s'agisse de produits préparés ou naturels. La saison y est évidemment propice dans la mesure où si les conditions prévalant sont forcément à l'origine il n'en demeure pas moins que l'origine peut toutefois, et désormais quasiment certaine, être du fait de l'homme. Pour cela, il y a de nombreux facteurs agissant, d'abord l'achat de produits, notamment les légumes et les fruits à la limite avariés et en contrepartie donc n'exigeant pas de gros investissement de la part du commerçant, les mauvaises conditions de stockage, la rupture de la chaine de froid, le manque d'hygiène des intervenants et préparateurs du produit final et, plus particulièrement, de mets servis dans les gargotes et autres fast-foods, les pâtisseries, les viandes dont l'abattage est douteux au même titre que l'état de santé de l'animal concerné, les conditions prophylactiques de préparation dont la qualité de l'eau, l'hygiène des lieux, des ustensiles. Aujourd'hui, s'agissant des produits fruitiers par exemple, les agriculteurs, notamment parmi ceux ponctuels et saisonniers, nombreux sont qui recourent à l'irrigation à l'aide d'eaux non seulement non potables mais surtout suspectes. A en croire d'ailleurs, les services du ministère du Commerce il aurait été recensé plus 3 000 victimes, dont deux auraient perdu la vie, durant le premier semestre de cette année à la suite de la consommation de mets servis lors de manifestations conviviales. Il relève d'ailleurs du plus grand miracle qu'à la manière dont sont préparés, vendus et consommés beaucoup de produits de consommation le risque d'intoxication générale n'ait pas flirté carrément avec la pandémie. La responsabilité des pouvoirs publics est-elle engagée ? Assurément oui, mais celle des consommateurs l'est encore plus, même si assez souvent ces derniers gardent intact le bénéfice des circonstances atténuantes entre voyageurs, travailleurs éloignés et personnes aux ressources réduites, sinon sans ressources. Les pouvoirs publics ou leurs bras exécuteurs gagneront évidemment à accomplir avec un minimum de conscience leurs obligations. Ce que malheureusement ne semblent pas faire les brigades des directions du commerce, du contrôle de la qualité et des prix, et de la répression des fraudes (DCP), les éléments de la police de l'urbanisme, celles (brigades) des services d'hygiène et de santé de la commune, etc. En ce qui les concerne, des commerçants sans foi ni loi profitent de cette vacuité générale pour écouler des produits qu'eux-mêmes acquièrent non pas directement du producteur mais par intermédiaires si ce n'est en sous-main. Enfin, le consommateur, auquel n'est pas forcée la main, persiste et signe en refusant de s'impliquer dans une démarche citoyenne et culturelle laquelle n'a pour objectif en réalité que de le préserver de toute action de nature à nuire à sa santé. Et donc, de manière globale une réalité aux acteurs multiples, complémentaires et interdépendants, mais dont, malheureusement, aucun de ses acteurs n'accepte de jouer son rôle de manière cohérente, voire harmonieuse. Pis, chacun d'eux a, en le cas de figure, une partition différente laquelle, hélas, fait qu'à chaque période estivale il y ait plus de cas d'urgence en la matière. Dans tout cela, il est à remarquer l'absence criante des associations de protection de consommateurs. A. L.