La scène politique s'anime, à nouveau, à l'approche d'un autre rendez-vous électoral : les locales dont la date n'est pas encore arrêtée, mais les préparatifs vont bon train pour les réussir. Récemment, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, et le président de la Haute instance indépendante de surveillance des élections (Hiise), Abdelouahab Derbal, se sont réunis et mis d'accord pour la mise en place d'une commission mixte pour la préparation de cet évènement La scène politique s'anime, à nouveau, à l'approche d'un autre rendez-vous électoral : les locales dont la date n'est pas encore arrêtée, mais les préparatifs vont bon train pour les réussir. Récemment, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, et le président de la Haute instance indépendante de surveillance des élections (Hiise), Abdelouahab Derbal, se sont réunis et mis d'accord pour la mise en place d'une commission mixte pour la préparation de cet évènement. C'est un rendez-vous à ne pas rater, selon ces mêmes responsables, du fait notamment qu'il s'agit du deuxième scrutin après la Constitution révisée en février 2016. Les hautes autorités du pays, à leur tête, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lui accordent une grande importance. D'ores et déjà, le FLN mobilise ses troupes pour le jour J, confiant et décidé, alors qu'une agitation interne sérieuse menace de fragiliser davantage le parti, depuis notamment la démission de l'ancien ministre Moussa Benhamadi de son poste de porte-parole. Djamel Ould Abbès, le secrétaire général, fait comme si de rien n'était et continue d'arborer un sourire. Le FLN avait raté le test du 4 mai 2017 mais Ould Abbès nie la chose. Bien au contraire, il parle de réussite et d'exploit. Le vieux parti se prépare donc activement pour les locales, jugeant qu'il n'y a pas de temps à consacrer à autre chose. Dans une instruction adressée aux superviseurs, aux mouhafeds et aux présidents des commissions transitoires, le SG a défini les critères de sélection des candidats. Il a appelé les militants à se mobiliser pour «choisir les plus compétents qui sont à même de conforter la position de leader du parti au sein des assemblées locales». Dans cette instruction, le SG du FLN a clairement précisé qu'il n'est pas question que ceux qui se sont déjà portés candidats dans d'autres listes ou ceux qui se sont présentés contre le parti lors des législatives de mai dernier, se présentent pour ces locales au nom du FLN. Ould Abbès considère que le prochain scrutin est une «étape cruciale pour préserver la continuité entre le parti et les citoyens», et que «la consolidation de la position leader du parti au sein des assemblées locales implique, dans une conjoncture particulière et un climat pluraliste inédit et à forte concurrence, la mobilisation des structures et des instances du parti à différents niveaux, notamment de base». Coïncidant également avec cet évènement (l'approche des locales), le congrès devant consacrer l'union des deux formations islamistes, le MSP et le Front du changement, s'est tenu, samedi dernier. Il a été couronné par l'élection de Menasra à la tête de la nouvelle formation, mais juste pour une période 5 mois. Makri lui succèdera après pour la même période de 5 mois. Le nouveau président du MSP a déclaré que ce projet d'union «répond aux défis auxquels est confronté le pays sur tous les plans. Nous sommes appelés à participer à l'édification de l'Algérie qui a besoin de compétences et de l'apport de nos militants». De son côté, Makri a soutenu que «la lutte contre la corruption passe par la mise en place d'un système institutionnel garantissant la transparence et l'indépendance de la justice et la liberté de la presse. Une démarche qui ne saurait se concrétiser qu'en donnant la parole au peuple dans le cadre d'élections libres et régulières». L'autre formation politique islamiste à se manifester, est le mouvement Ennahda. Ce dernier ne s'est pas exprimé sur les prochaines élections locales mais sur l'appel du Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, au dialogue national. Dans un communiqué rendu public hier, le mouvement Ennahda a salué cet appel au dialogue. Il a souligné qu'il soutenait «toute démarche visant à lutter contre la corruption et à préserver l'argent public», ainsi que toute autre démarche qui vise aussi à «réhabiliter les constantes nationales». Autre sortie du week-end, celle de Abdelhakim Bettache, l'actuel président de l'Assemblée populaire communale (APC) d'Alger-centre. Il a expliqué les raisons de sa démission du MPA dans lequel il activait, «avec sérieux et conviction», depuis 2012. Le maire d'Alger-centre, en fin de mandat, a affirmé qu'il ne se reconnaît plus dans ce parti et cela à cause des «décisions et manœuvres du président du parti, Amara Benyounès, et son entourage». Il a sévèrement critiqué Benyounès et ses proches collaborateurs, ainsi que la présidente de la Fédération nationale des associations des parents d'élèves, Mme Khiar. Le désormais dissident du MPA a annoncé la tenue prochaine d'une rencontre avec les citoyens de la commune d'Alger-centre pour présenter son bilan de 5 ans. Et ce sont ces citoyens qui décideront si l'actuel maire se présente à un nouveau mandat ou non. Une chose est sûre, Bettache ne veut pas lâcher prise. K. M.