Colombie : l'ELN veut conclure un cessez-le-feu avec le gouvernement Le mouvement colombien de guérilla Armée de libération nationale (ELN) souhaite conclure un cessez-le-feu bilatéral avec le gouvernement colombien et convenir des conditions d'un déminage dans le cadre des pourparlers qui se sont ouvert hier à Quito, a annoncé la rébellion. «Les deux parties ont la possibilité et la responsabilité de franchir une étape historique : conclure un cessez-le-feu bilatéral», a affirmé la délégation de la guérilla dans un communiqué diffusé via son compte Twitter. Un accord «permettrait d'apaiser la situation humanitaire des communautés situées dans les zones majeures de confrontation» a ajouté l'ELN, tout en exigeant de «cesser les agressions» envers des activistes de la société civile. Lors de la clôture du second cycle de discussions au mois de juin, les deux parties avaient indiqué qu'elles étudieraient si les conditions étaient réunies pour conclure un cessez-le-feu bilatéral avant la visite du pape en Colombie, prévue en septembre. Le troisième cycle de discussions qui s'est ouvert hier doit se poursuivre jusqu'à la première semaine de septembre, selon l'ELN. L'ELN (guévariste) a débuté la phase publique des négociations de paix avec le gouvernement de Juan Manuel Santos le 7 février à Quito. Les pays garants du processus sont l'Equateur, le Brésil, Cuba, le Chili, la Norvège et le Venezuela. Inspirée de la révolution cubaine et née comme les Farc d'une rébellion paysanne en 1964, l'ELN compte encore quelque 1 500 combattants. Différend avec l'Inde : Pékin renforce son déploiement militaire La Chine a annoncé hier un renforcement de sa présence militaire à la frontière indienne, où les armées de deux pays observent depuis un mois un face-à-face tendu, se disant prête à se défendre quoi qu'il puisse lui en coûter. L'Inde a envoyé mi-juin des soldats dans un secteur de la frontière entre les deux pays et le Bhoutan afin de bloquer la construction d'une route par l'armée chinoise dans une zone revendiquée par Pékin comme par New Delhi. Depuis, militaires indiens et chinois se font face à quelques mètres d'écart, selon la presse indienne. «Les troupes frontalières chinoises ont pris des mesures d'urgence dans la zone et vont renforcer leur déploiement et leur entraînement», a déclaré le porte-parole du ministère chinois de la Défense, Wu Qian. «Le franchissement par l'Inde d'une frontière mutuellement reconnue constitue une violation grave du territoire de la Chine et du droit international», a-t-il dénoncé. «Nous appelons fermement et exigeons de la partie indienne qu'elle retire ses troupes». «La détermination, la volonté et la résolution de la Chine de défendre sa souveraineté sont invincibles et elle protégera sa souveraineté et sa sécurité quel qu'en soit le coût», a averti le porte-parole.