Daimler pourrait scinder une partie de ses activités dans des entités juridiques séparées dans le cadre d'une restructuration, a dit, hier, le constructeur automobile allemand, tout en excluant des cessions majeurs d'actifs pour l'instant. L'annonce de cette revue stratégique a alimenté les spéculations sur un possible démembrement du groupe, maison-mère de la marque Mercedes-Benz mais qui produit aussi bus, camions et camionnettes et doit financer des milliards d'investissements dans la voiture électrique et les véhicules sans conducteur. Daimler pourrait scinder une partie de ses activités dans des entités juridiques séparées dans le cadre d'une restructuration, a dit, hier, le constructeur automobile allemand, tout en excluant des cessions majeurs d'actifs pour l'instant. L'annonce de cette revue stratégique a alimenté les spéculations sur un possible démembrement du groupe, maison-mère de la marque Mercedes-Benz mais qui produit aussi bus, camions et camionnettes et doit financer des milliards d'investissements dans la voiture électrique et les véhicules sans conducteur. «Nous recommandons de prendre cette annonce très au sérieux», ont écrit les analystes d'Evercore ISI dans une note. Une scission des différentes divisions de Daimler pourrait permettre de dégager de la valeur, estiment-ils en précisant que bus et camions peuvent valoir 31 milliards d'euros. La capitalisation boursière de Daimler ressort à 65,25 milliards d'euros, selon des données de Thomson Reuters. Si le directeur financier du groupe, Bodo Übber, a dit que Daimler n'envisageait pas de céder de divisions, il a laissé ouverte la question d'une mise en Bourse partielle de certaines d'entre elles. «Nous n'avons pas décidé de mettre en place une nouvelle structure juridique au sein de notre groupe. Nous avons décidé d'examiner cette possibilité. Il y un petit groupe au sein de notre entreprise qui a caressé cette idée», a dit le président du directoire Dieter Zetsche lors d'une téléconférence sur les résultats du deuxième trimestre. Les discussions internes avaient atteint un point tel que les marchés devaient être informés, a-t-il ajouté. Cette revue stratégique intervient alors que l'industrie automobile allemande est sur la sellette aussi bien du fait du scandale du diesel que de soupçons de pratiques anticoncurrentielles. «L'industrie automobile fait actuellement les gros titres et pas pour de bonnes raisons», a reconnu Zetsche. Le magazine Der Spiegel a rapporté vendredi que les constructeurs allemands ont eu des discussions sur leurs fournisseurs, les prix et les normes qui pourraient avoir désavantagé leurs concurrents étrangers. La Commission européenne et l'autorité allemande de la concurrence enquêtent pour savoir si Daimler, BMW, VW, Porsche et Audi ont eu des discussions sur leurs fournisseurs, les prix et les normes qui pourraient avoir désavantagé leurs concurrents étrangers. Lors d'une téléconférence avec des journalistes, Zetsche s'est refusé à tout commentaire sur cette entente présumée entre les constructeurs allemands. Les conseils de surveillance de Daimler et de Volkswagen se sont réunis hier pour discuter des soupçons dont ils font l'objet. Les résultats du deuxième trimestre ont une nouvelle fois illustré la contribution de la division de véhicules haut de gamme, en grande partie à l'origine de la hausse de 15% du bénéfice d'exploitation, une performance toutefois légèrement inférieure aux attentes. Mercedes-Benz a vendu 595 200 voitures au deuxième trimestre grâce à un bond de 28% de la demande en Chine, tandis que la demande en Allemagne n'a progressé que modérément. La marge du pôle automobile a atteint 10,2%, contre 6,4% il y a un an, une hausse à laquelle a largement contribué la nouvelle Classe E. Daimler, qui a dit s'attendre à une demande soutenue en Chine au deuxième trimestre, a dégagé un bénéfice d'exploitation de 3,74 milliards d'euros au deuxième trimestre, alors que le consensus Reuters le donnait à 3,807 milliards. Le bénéfice net est ressorti à 2,507 milliards d'euros, là encore un peu en deçà du consensus qui était de 2,532 milliards. Le groupe de Stuttgart a relevé ses perspectives pour les divisions camions et camionnettes et s'attend à ce que le bénéfice d'exploitation de l'une comme de l'autre atteigne le même niveau que lors de l'exercice précédent, alors qu'il pensait auparavant qu'il serait inférieur. Reuters