Une fois les grands travaux (et tout ce qui a trait à l'aspect technique) achevés, il était on ne peut plus nécessaire de se pencher sur le côté sécuritaire inhérent au métro d'Alger. Les services de sécurité accordent une importance capitale à cet ouvrage extrêmement sensible d'autant que les risques d'attaque, de vol et d'agression ne sont pas à écarter. D'emblée, il y a lieu de signaler que, s'agissant de la sécurité dans un espace souterrain, et au regard d'un certain nombre de paramètres, le travail relatif à cette dernière diffère totalement de celui effectué à l'extérieur. Des précautions (et des mesures spécifiques) doivent être prises En prévision donc de la prochaine ouverture du métro, les services de Sûreté de la wilaya d'Alger viennent d'achever une formation au profit de quelque 250 policiers. Ce sont des cadres de la DGSN (dont le perfectionnement a eu lieuà l'étranger) qui ont assuré la formation de ces policiers. Une fois le métro opérationnel, les policiers auront pour mission d'intervenir en cas d'incident, d'assurer la sécurité et la surveillance des différentes infrastructures du métro, d'intervenir en cas de catastrophe et de lutter contre les pratiques et le commerce illicite qui pourraient y fleurir. Selon les informations dont nous disposons. La DGSN pourrait affecter une brigade de quelque 600 policiers pour s'occuper du volet sécuritaire du métro d'Alger. Et en guise de coopération étrangère dans le domaine de la sécurité dans le métro et les stations, la Régie autonome des transports parisiens (RATP) a été sollicitée au regard de sa riche expérience dans le domaine. Cette dernière aura pour mission de proposer et de conseiller. Au niveau de l'Entreprise du métro d'Alger (EMA), l'on affirme que la sécurité sera gérée selon ce qui est en vigueur dans le métro parisien. Un poste de contrôle (PC), en liaison permanente avec les services de sécurité, se chargera de la gestion des images des nombreuses caméras installées dans les rames, les couloirs des stations et le tracé du métro. Le risque d'attentats terroristes n'étant, bien évidemment, pas écarté, plusieurs brigades canines, spécialisées dans la détection d'explosifs, entreront en activité une fois le métro opérationnel. Elles y patrouilleront en permanence en vue de parer à toute éventualité. S'agissant des passagers, et pour une meilleure fluidité dans l'accès de ces derniers aux rames, le métro d'Alger ne sera pas doté de portiques de sécurité. On prévoit de mettre des agents à l'entrée et à la sortie de chaque station pour empêcher les fraudes. Pour une meilleure sécurité, l'accès au métro se fera uniquement avec une carte magnétique contenant toutes les informations sur son titulaire : nom, prénom et adresse. Sur le plan sécuritaire, tout semble donc fin prêt avant son entrée en activité. La contribution des citoyens (s'ils voient ou entendent tout ce qui est susceptible de porter atteinte à la sécurité à l'intérieur du métro) ne pourra, selon les services de sécurité, que s'avérer bénéfique.