Photo : Riad Par Faouzia Ababsa «Un petit tour et puis s'en vont.» C'est ce qu'on fait hier les parlementaires de l'APN et du Sénat. C'était, en effet, l'ouverture de la session de printemps des deux chambres, conformément à la loi organique relative à l'organisation du Parlement et ses relations avec le gouvernement. Une ouverture au demeurant traditionnelle qui a été marquée, comme à l'accoutumée, par la lecture des discours des deux présidents des chambres. La première cérémonie a eu lieu à l'APN. Dans son intervention, Abdelaziz Ziari a insisté particulièrement sur la prochaine présidentielle dont il dira qu'elle représente une étape historique dans la vie du pays. Il ira plus loin en anticipant même sur les résultats de l'élection en donnant pour gagnant le candidat Abdelaziz Bouteflika. Une déclaration qui n'a pas fait réagir les députés des partis hors Alliance présidentielle et qui ont présenté des candidats pour le 9 avril, dont le PT, le FNA, El Islah. Pourtant, dans un premier temps, le président de l'APN qui a appelé les citoyens à participer massivement au scrutin, les avait en même temps invités à choisir librement entre les candidats. «Un grand espoir est fondé sur le peuple algérien pour gagner cet enjeu en toute confiance et conscience et, partant, de sa capacité à distinguer entre les programmes des candidats.» Mais par ailleurs, et c'est le paradoxe, M. Ziari a insisté sur la nécessité de la participation des électeurs et estimé que le devoir de chaque citoyen consiste à prendre part au rendez-vous du 9 avril pour en faire «un moment historique sur la voie démocratique, marquant la poursuite des efforts de développement». L'ex-ministre chargé des relations avec le Parlement est également revenu sur le bilan du président de la République non sans affirmer que l'Algérie est appelée à davantage de réalisations lors de la prochaine étape. Et c'est le but du prochain mandat. Abordant le travail parlementaire, il a indiqué que cette session sera riche en activités par la multitude de projets et propositions de loi qui allaient y être discutés. La session précédente a laissé en rade six projets de loi. Il s'agit de textes relatifs à la protection des personnes âgées, aux lois de finances, de celui régissant la profession des experts-comptables et des commissaires aux comptes, du plan national pour l'aménagement du territoire à l'horizon 2025 et du statut des fonctionnaires. Ajouté à ces documents ceux proposés par les députés et qui devront être programmés durant cette session, surtout que le gouvernement n'a émis pour certains d'entre eux ni un refus ni des réserves. Et selon la législation, passé le délai de deux mois, le bureau de l'APN a toute latitude de transmettre la proposition à la commission compétente. Abdelkader Bensalah est allé dans le même sens que M. Ziari, faisant les éloges du bilan d'une décennie et appelant les citoyens à se rendre massivement aux urnes. Signalons enfin que les parlementaires ne reprendront le chemin de leurs institutions respectives que vers le mois de mai, lorsque le futur président sera connu, qu'il nommera le Premier ministre et que celui-ci présentera son plan d'action devant eux pour qu'il soit examiné et adopté.