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«Soutenez qui vous voulez, mais faites-le en toute liberté et démocratie» Bouteflika inaugure la conférence nationale sur la formation à Sidi Bel Abbès
Photo : Sahel De notre envoyée spéciale à Sidi Bel Abbès Mekioussa Chekir «Le meilleur soutien que vous puissiez apporter à un président de la République est celui d'aller voter pour ou contre lui […] C'est cela la ouaada [mandat, ndlr]. C'est quand un chef d'Etat est soutenu massivement par son peuple. Soutenez qui vous voulez, mais faites-le en toute liberté et démocratie.» C'est en ces termes qu'a répliqué, hier, le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, à l'assistance qui scandait «ouaada thalitha» (troisième mandat, ndlr), lors de son intervention à la salle omnisports de la ville de Sidi Bel Abbès. Un discours, rappelons-le, prononcé à l'ouverture des travaux de la conférence nationale de l'emploi qu'abrite le chef-lieu de cette wilaya de l'ouest du pays trois jours durant. S'adressait essentiellement aux jeunes, Bouteflika les a incités à se dévouer davantage pour le pays et à ne compter que sur leurs bras pour faire évoluer leur situation. «Mon Algérie est algérienne quels que soient les ennuis. Pourquoi nos jeunes sont-ils aussi perdus alors que le bon Dieu les a privilégiés avec un pays qui compte parmi les meilleurs», dira-t-il avant de reprendre cette expression qui lui est particulièrement chère : «Arfaa rassek ya ba [lève ta tête père, ndlr].» Et de poursuivre : «Vous représentez la jeunesse de l'Algérie ouma adraka maldjazaïr [qui n'est pas n'importe quel pays, ndlr] Nous craignons pour vous quant à l'avenir fait de mondialisation et des attaques des plus forts, c'est pourquoi nous devons revenir aux valeurs ancestrales de nos parents et grands-parents. Lorsque vous en découvrirez les bienfaits, nous n'aurons plus peur pour vous, mais vous, vous préférez rester attachés à l'Internet et à rêvasser de l'Australie.» Il s'indignera, par la suite, du fait que nos universitaires deviennent des majors de promotion sous d'autres cieux : «La question de l'enseignement est très sérieuse. S'il n'y a que des Einstein qui quittent le pays, qu'ils restent ici même si nous sommes fiers d'eux là-bas.»