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Qu'est devenu le mouvement des femmes ?
Après avoir été à l'avant-garde du combat pour l'égalité
Publié dans La Tribune le 10 - 03 - 2009

Il a été à l'avant-garde de toutes les revendications pour les libertés démocratiques et la citoyenneté. Il a bravé tous les interdits au moment où très peu se hasardaient à exprimer la moindre opinion sans se voir réprimer.
Il, c'est le mouvement des femmes algériennes qui a puisé son origine dans celui du combat des moudjahidate pendant la lutte de libération de l'Algérie. Ce sont elles qui ont inspiré les générations de l'après-indépendance de monter au créneau pour s'opposer à toute mesure visant la mise sous tutelle des femmes algériennes. A commencer par la lutte contre l'instauration de l'autorisation de sortie signée par le conjoint, ou le tuteur pour celles qui désiraient quitter le territoire national. Une campagne est alors lancée à coups de tracts et de pétitions comprenant des milliers de signatures exigeant le retrait de la mesure infâme. La bataille a duré plus de six mois. Et c'est à l'occasion d'une rencontre sur le 8 mars à la Fac centrale que les militantes apprennent que la mesure d'interdiction a été levée. Le combat a porté ses fruits. Mais ce n'était qu'une bataille.
Ce qui allait suivre n'augurait absolument rien de bon pour le statut des Algériennes. En effet, après le retrait par deux fois du projet de texte sous la pression des moudjahidate et du mouvement des femmes, voilà que le code de la famille est entériné par l'APN en 1984 au moment où une vaste campagne de répression et d'emprisonnement s'abat sur les militants des droits de l'Homme de manière générale.
C'est en 1985 que la première association de femmes est née en dehors de la tutelle du parti unique au pouvoir, lequel n'a jamais accepté de l'agréer sous prétexte que l'UNFA prenait suffisamment en charge les préoccupations des femmes, alors que cette organisation de masse ne s'est pas encombrée de scrupules pour applaudir le texte. Dans la clandestinité, puis après octobre dans une semi-clandestinité, elle décidera de s'autoproclamer sans attendre l'autorisation des autorités. Après la révision de la Constitution, plusieurs autres associations de femmes sont nées et ont repris à leur compte les six points fondamentaux pour la consécration de la citoyenneté des femmes algériennes. L'abrogation du code de la famille, la promulgation de lois civiles égalitaires, le droit inconditionnel au travail, la protection de l'enfance abandonnée. Rencontres, conférences, journées d'étude, mais surtout des marches et des rassemblements qui avaient regroupé y compris les hommes dont la position par rapport au code était toute tranchée. Cela n'a pas fait bouger d'un iota le pouvoir en place.
Il y eut à un certain moment un avant-projet proposé par Rabea Mechernene, ministre sous Zeroual. Elle avait même sollicité les associations de femmes pour qu'elles apportent leur contribution à l'enrichissement du texte. Mais il fut vite abandonné. Avec l'avènement de la violence et les 15 années de terrorisme, le mouvement s'est fait plus timide.
Plusieurs femmes ont été assassinées, violées, mutilées. La peur s'est installée.
e fut le recul. On serait même tenter de conclure au retour à la clandestinité des associations de femmes. Aujourd'hui, la situation sécuritaire s'est améliorée, le débat sur le code de la famille a repris sa place. La revendication, elle, n'est prise en charge que par certains organes de presse et des comités de femmes, à l'image de celui des travailleuses de l'UGTA. Des avancées sont enregistrées, même timides. Des mesures sont en train d'être prises dans le sens de la promotion des droits des femmes. L'égalité n'est, certes, pas entièrement consacrée dans la pratique, mais des pas en avant ne sont pas négligeables. Tout cela en l'absence du mouvement des femmes, auquel, faut-il le souligner, le président de la République a rendu un vibrant hommage à l'occasion du 8 mars, en précisant que rien de ce qui a été fait n'aurait été possible sans le combat de ces associations et des moudjahidate pendant près de 20 ans. Force est de constater qu'elles sont aujourd'hui (les associations) à leur plus simple expression, s'étant apparemment tournées vers des actions caritatives et de bienfaisance. C'est dommageable pour l'ensemble des Algériennes et pour le combat pour la citoyenneté pleine et entière.
F. A.


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