De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Le premier Forum national du développement local, Fonadel 2009, s'est tenu hier à l'hôtel Sheraton à Oran. Organisé par la société de communication Graf-Side et EMB, entreprise Bettahar Miloud, il intervient à la veille de l'élection présidentiel. Selon le principal organisateur, Miloud Bettahar, «le premier Forum national du développement local est une opportunité indéniable pour revenir sur les réalisations et les investissements effectués durant les deux quinquennats écoulés. Il est important de souligner les nombreux chantiers lancés et les projets réalisés durant les deux mandats du président de la République dans le pays. En une décennie, l'Algérie a retrouvé sa santé financière, réajusté et mis en place son infrastructure de base. Mais, il s'agit avant tout de dire, aujourd'hui, que ce gigantesque travail doit être poursuivi par son initiateur et l'équipe qui l'a accompagné», notera-t-il. Dans son allocution d'ouverture, il s'est exprimé en chiffres. Ainsi, «le chômage a reculé de 18% en 9 ans. Il était à 30% en 1999. A la fin de l'exercice écoulé, il a été estimé à 12%». Même s'il admet qu'il reste beaucoup à faire, il rapporte que «entre mai 1999 et décembre 2008, 3 millions et demi de personnes ont été recrutées dans les administrations et les différents secteurs économiques, dont l'agriculture, l'hydraulique, le bâtiment, l'industrie et les multiples chantiers ouverts à travers le pays. Pour la même période, plus de 2 millions et demi d'emplois ont été créés, grâce aux différents dispositifs de lutte contre le chômage, ANSEJ, ANGEM, CNAC…». La reconstruction des régions touchées par les catastrophes naturelles et la prise en charge de leurs populations sont un autre argument de la réussite de ce quinquennat, aux yeux de cet organisateur. Our ce qui est de l'amélioration de la situation des ressources hydriques, Bettahar estimera que «la politique de sécurité hydrique à travers la réalisation des barrages, dont certains ont été achevés et d'autres en cours de réalisation, illustre la clairvoyance et la prise de conscience des responsables de l'Etat vis-à-vis des besoins réels, névralgiques et stratégiques du pays». Il évoquera dans ce contexte le programme de réalisation de 13 stations de dessalement de l'eau de mer avec un coût évalué à 2 milliards de dollars. L'ouvrage spécifique de l'autoroute Est-Ouest pour laquelle un budget de 7 milliards de dollars hors surcoût a été consacré illustre également la volonté des pouvoirs publics d'aller vers une Algérie qui avance, selon notre interlocuteur. «Cela sans compter les efforts consentis pour le confort du citoyen, en plus des logements et de l'amélioration de la distribution de l'eau potable, des milliers de kilomètres de raccordement de foyers au gaz naturel… comme Tissemsilt qui a couvert plus de 76% de son territoire», notera-t-il. Le programme national de développement de l'agriculture, la promotion des zones rurales dotées de multiples programmes de logements, d'infrastructures sanitaires et éducatives et d'emplois permanents ou temporaires, le programme de désenclavement des régions éloignées sont autant de points exposés par l'intervenant. Quant au volet économique, il évoquera «le satisfecit des patrons de la Banque mondiale et du FMI vis-à-vis des résultats enregistrés par notre pays dans ce domaine et ce, à travers la croissance moyenne hors hydrocarbures de près de 5%, avec des pointes de plus de 6% et la création de 120 000 nouvelles PME, l'endettement extérieur qui a baissé à 5 milliards de dollars, les réserves de changes cumulées dépassant les 150 milliards de dollars, les dépenses publiques mieux maîtrisées, le fonds de régulation des recettes qui a enregistré plus de 4 000 milliards de dinars. La dette publique intérieure, estimée en 1999 à près de 1 800 milliards de dinars, a baissé à 700 milliards de dinars à fin 2008». En fin, il abordera le volet de «l'investissement qui est en hausse avec près de 250 milliards de dollars, dont 160 milliards d'investissements publics dans divers secteurs pour relancer la machine économique». Selon cet organisateur, «il est évident que le troisième plan quinquennal pour relancer l'économie, avec environ 160 milliards de dollars, et développer davantage des infrastructures de transport et la construction de nouveaux barrages soit poursuivi avec la même rigueur et la même lucidité». Ainsi, le premier Forum national ambitionne de répondre aux questionnements et aux interrogations autour de la stratégie de planification et de maîtrise des politiques de développement local.