Photo : La Tribune Par Abdelkrim Ghezali La campagne électorale pour la présidentielle du 9 avril prochain commence aujourd'hui pour s'étendre sur 19 jours. Elle prendra fin le 6 avril prochain, trois jours avant le scrutin. Six candidats sont en lice. Ils vont sillonner le pays, chacun en fonction de ses moyens qui ont déterminé son programme de campagne. Chacun des candidats a choisi une ville symbole pour entamer son opération de charme dans une compétition où l'enjeu majeur, au-delà du prochain quinquennat et de ses exigences programmatiques, demeure la participation au vote le jour J. Bouteflika sera à Batna dont la toponymie et la topographie sont intimement liées au déclenchement de la guerre de libération nationale. Mme Hanoune a opté pour la capitale des Hauts Plateaux, Sétif, où se concentre le plus grand nombre d'électeurs en termes de densité de population. Touati sera l'hôte des N'memcha. Mohamed Saïd a choisi de ne pas se déplacer et engager sa campagne à partir d'Alger. Faouzi Rebaïne ira à la capitale des Zianides, Tlemcen, en quête de l'histoire dans l'espoir de s'assurer un avenir politique. Enfin, Djahid Younsi a opté pour la ville des Roses, fondée par les Andalous chassés d'Espagne en 1494. Parallèlement aux meetings populaires qu'animeront les candidats et leurs relais de soutien, la campagne occupera les ondes des radios et de la télévision. La hantise des candidats demeure le taux de participation qu'ils redoutent à la lumière des échéances électorales précédentes, notamment les législatives. C'est pourquoi il ne suffit pas de faire appel au sens civique des électeurs pour les mobiliser mais il faut les convaincre de la participation au vote le 9 avril. Pour ce faire, il s'agit de présenter des alternatives crédibles car les Algériens sont las d'attendre des promesses électorales qui ne se réalisent pas, notamment en ce qui concerne les solutions au chômage, l'amélioration du niveau de vie, le développement local, le logement et la santé.