Photo : Riad Par Samir Ould Ali La décision de la Fédération algérienne de football de ne pas engager la sélection nationale espoirs aux Jeux méditerranéens de Pescara va probablement éviter au football algérien une énième humiliation, lui qui n'a cessé d'en subir depuis la CAN de 1990 : «Il ressort des rapports du directeur technique national et de l'entraîneur national de l'équipe nationale des U-20, que cette sélection n'est pas en mesure, compte tenu de son faible niveau, de représenter dignement notre pays aux prochains Jeux méditerranéens de Pescara [Italie]», a indiqué la FAF le 2 mars dernier pour justifier sa décision qui lui permet, par ailleurs, de se consacrer exclusivement à la campagne de qualification au Mondial et à la CAN 2010 de l'équipe nationale A. Campagne qui doit commencer dès ce 28 mars par un déplacement au Rwanda. «Cette fois-ci au moins, les responsables de la FAF évitent les faux-semblants et optent pour la vérité, si dure soit-elle, estiment des observateurs avertis. Si nous n'avons pas –et nous n'en n'avons certainement pas- d'équipe capable de faire bonne figure à Pescara, autant ne pas y aller et se préparer à d'autres rendez-vous. Mais se préparer sérieusement et non pas bricoler : il faudra une volonté politique, une stratégie de développement claire, des moyens humains et matériels…» En refusant que les espoirs se rendent à Pescara, la FAF a peut-être exprimé cette «volonté politique» d'œuvrer à mettre sur pied une équipe forte, capable de rendre au football algérien un peu de sa gloire d'antan. D'ailleurs, le nouvel ancien président de l'institution, Mohamed Raouraoua, a appelé la DTN à entamer «d'urgence et dans les meilleures conditions» la participation algérienne aux jeux Olympiques de Londres 2012. Autrement dit, les techniciens nationaux sont appelés à définir une politique pour l'ensemble du football algérien et une stratégie de formation qui permettront, en l'espace de trois années, de voir éclore une équipe espoirs capable de relever le défi d'une digne participation londonienne. Mais l'échéance 2012 est-elle pour autant raisonnable au regard de l'état de délabrement avancé dans lequel végète le football algérien depuis que sport et affairisme ont fait bon ménage ? «Ce n'est pas impossible, estiment les plus optimistes. On n'aura peut-être pas droit au podium mais on pourra réussir une participation honorable qui ouvrirait la porte à un meilleur avenir pour le football algérien. L'Algérie dispose de suffisamment d'atouts et de talents pour cela…». Sauf que, jusqu'ici, ces atouts et talents n'ont pas encore bénéficié d'une prise en charge qui leur permette de s'exprimer, en dépit de multiples engagements officiels.